La C5 apparaît valorisante et cossue. Elle s'est bien installée dans le paysage automobile français depuis cinq ans. Le récent restylage demeure léger et ne change pas grand-chose. Alors, que vaut en 2013 cette grande routière française, produite à Rennes ? A-t-elle vieilli ? Nous (re) voici donc au volant d'une C5 diesel 2,2 de 200 chevaux, avec au programme météo grand vent, pluie et neige mêlées. De quoi éprouver les légendaires qualités de tenue de route et de confort Citroën !
Couplé de série à une excellente boîte automatique à six rapports, le diesel de 2,2 litres de cylindrée développant 200 chevaux a de facto remplacé le superbe V6 HDi de 240 chevaux, sacrifié sur l'autel de la lutte contre le C02. On y perd en noblesse, en onctuosité et en agrément sonore. Rappelons que le V6 développé naguère avec Ford est toujours utilisée par... Jaguar ! Mais bon, ce brave 2,2 à quatre cylindres se montre tout de même agréable, souple, suffisamment puissant. Il est bien secondé par une transmission auto fluide, réactive en position « S » (Sport) - mais parfois un peu brutale. Un petit coup de frein en entrée de virage, et hop, la boîte rétrograde d'elle-même.
Certes, on n'a pas la rapidité de réaction d'une boîte à double embrayage comme chez Volkswagen ou Ford. Mais, ce n'est franchement pas mal. Dommage, côté consommation, c'est moins bien, à cause notamment de cette boîte auto de type ancien. Nous avons consommé en moyenne, sur notre parcours d'essai, 9,5 litres aux cents, avec il est vrai beaucoup de ville. C'est plus que sur une BMW de même puissance. Du coup, la voiture rejette 155 grammes de CO2 au kilomètre (159 pour le break Tourer), les émissions étant corrélées aux consommations. Et le dernier super-malus gouvernemental handicape gravement ce modèle, obligé de s'acquitter d'une taxe (rédhibitoire) de 1.000 euros sur la berline et carrément de 1.500 sur le break Tourer !... Voilà comment, au nom de l'écologie, on plombe un des plus beaux fleurons du « made in France » !
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