"En l'an 2000, nos constructeurs produisaient un peu plus de 8,8 millions de voitures particulières, dont 58 % en Allemagne. En 2012, ils en fabriquaient 13,6 millions, dont 40% chez eux. (...) La production de voitures en Allemagne est du coup passée de 5,1 à 5,4 millions unités. Et celle-ci devrait demeurer plus ou moins stable en 2013", affirmait Matthias Wissmann, président du VDA (Association des constructeurs allemands), au salon de Genève. Un vrai plaidoyer à la gloire de l'industrie auto d'outre-Rhin, même si la production y a tout de même reculé de 9% sur les deux premiers mois de l'année et le marché de 10%. La production de Renault et PSA dans l'Hexagone avait, elle, plongé de moitié entre 2005 et 2012 à 1,65 millions d'unités. Soit des volumes 3,5 fois inférieurs à ceux d'outre-Rhin... et encore en incluant les utilitaires légers dans les fabrications tricolores. Renault et PSA pris ensemble réalisent en France 30% de leur production mondiale.

80% du marché haut de gamme dans le monde

Matthias Wissmann rappelle également que le haut de gamme (BMW, Mercedes, Audi, Porsche) "représente 57% de la production automobile allemande,  contre 46% en 2000". En conséquence, "60% des salariés chez les  constructeurs en Allemagne dépendant de ce segment "premium" , soit plus de 200.000 emplois". Les marques germaniques "occupent 80% du marché haut de gamme dans le monde". Les firmes automobiles d'outre-Rhin ( y compris Opel et Ford Allemagne) "détiennent 70% du marché total allemand et 50% de celui d'Europe de l'ouest".  Elles occupent aussi  "21,4% du marché chinois, 21% du russe, 8,8% de celui des Etats-Unis". Les constructeurs français occupent pour leur part 20,4% du marché de l'Union européenne, 3,5% du marché chinois,  9,1% du marché russe (hors Avtovaz contrôlé par Renault) et sont absents  aux Etats-Unis.

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