Vendu à 1,3 million d'exemplaires dans le monde, le BMW X5 est un véritable best-seller. Ce troisième opus, proche esthétiquement du précédent, change fondamentalement. Pour le meilleur.Le luxe associé à l'univers du tout-terrain. Une longue histoire d'amour, puisque Jeep et son Wagoneer fut, dès 1963, le premier à associer le confort et les performances d'une berline cossue, aux capacités de franchissement d'un tout-terrain. Une polyvalence que revendiquera dès 1970 le fameux Range Rover, qui ajoutera un zeste d'aristocratie. Il faudra toutefois patienter jusqu'à la fin de années 1990 pour que Mercedes avec son ML et BMW avec son X5 y associent la notion de sportivité. D'où l'acronyme SAV pour Sports Activity Vehicle.Cette troisième génération de BMW X5 est sans conteste la plus impressionnante. Si d'aucuns lui reprochent une similitude avec le modèle qu'elle remplace, force est de constater que la Bayerische Motoren Werke est plutôt bien inspirée ces derniers temps. Musclé, sans être ostentatoire, le nouveau X5 fait preuve d'un bel équilibre stylistique et d'une belle finesse aérodynamique (Cx de 0,31). Une prouesse des designers, quand on sait que ce beau bébé mesure 4,886 mètres de long pour 1,938 m de large.SUPER DIESELNotre BMW X5 en version M50d fait confiance à des trains roulants inédits, inspirés en partie de ceux de la berline Série 5. Bien évidemment, pour concurrencer les Porsche Cayenne et Mercedes ML, la branche Motorsport s'est attelée à limiter la prise de roulis, tout en raffermissant les ressorts et les amortisseurs. La suspension est ici pneumatique, alors que la direction — électrique — reçoit un calibrage spécifique et les roues passent à 20 pouces. Sous le capot, votre serviteur découvrait pour la première fois le fameux 6 cylindres Diesel à trois turbos. Fort de 381 ch et 740 Nm de couple, il se fait néanmoins dépasser de justesse par le Porsche Cayenne S Diesel (382 ch et 850 Nm). Moins raffiné qu'un V8, le 6 cylindres laisse échapper quelques claquements à froid. Comme pour rappeler au "pilote" qu'il existe encore plus violent dans la gamme. Néanmoins, le 3,0 litres change radicalement de caractère au fur et à mesure que le conducteur écrase la pédale de droite. Touche Sport ou Sport + enclenchée, le lourd X5 M50d (2.190 kg tout de même), révèle une hargne insoupçonnable sur un Diesel. La sonorité devient rageuse, alors que les montées en régime surprennent pour une mécanique nourrie au gasoil. Et puis, la boîte automatique est un modèle de réactivité et de douceur. Les performances sont à la hauteur du blason. Jugez par vous-même : 250 km/h et 0 à 100 km/h en 5,3 s, un temps identique à celui d'une Aston Martin Rapide ou d'une Nissan 370 Z. Bien évidemment, mené à bon rythme sur les magnifiques routes des Cévennes, le BMW X5 M50d a englouti plus de 10 litres aux 100 km, contre 6,7 l/100 km selon Munich.
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