Quel est votre bilan en tant qu’ancien président de l’ADAL ?
Sur un plan global, je pense que nous avons passé des étapes importantes. Le pas le plus important a d’ailleurs été notre affiliation à la confédération du commerce, ce qui nous a permis de nous donner les moyens de mieux nous informer, mieux agir et surtout mieux communiquer. Il faut dire qu’avant cette affiliation nous travaillions de manière un peu plus autonome, ce qui avait pour conséquence que nous passions à côté de certaines choses.
Il y a également quelques projets sur lesquels nous avons bien avancé, comme le changement du règlement européen concernant la distribution automobile, qui devrait déboucher sur une loi au niveau national dans le courant de cette année. Et puis j’aimerais aussi attirer l’attention sur la formation de vendeur automobile que nous avons mis sur les rails. Etre vendeur dans le secteur automobile, c'est beaucoup plus spécifique que la vente en général et cette formation répond très bien aux besoins spécifiques du secteur. Maintenant, il faut réfléchir au modèle économique d’une telle formation. Dans l’idéal, c’est au concessionnaire de supporter le coût de cette formation, mais dans un contexte économique tendu, il y a beaucoup moins de recrutement et les professionnels du secteur ont beaucoup plus de mal à investir dans une formation qui a pourtant fait ses preuves.
Il faut aussi souligner les discussions régulières avec l’Association des Compagnies d’Assurances (ACA). C’est un dialogue très important. Nous sommes en quelque sorte condamnés à nous entendre, étant donné que nous avons des clients communs. Notre souci a toujours été de permettre aux clients de pouvoir choisir leur assureur et leur réparateur. Ce dialogue est donc essentiel dans un écosystème ou chacun veut pouvoir s’y retrouver.
Pour finir, je pense que monsieur Ed Goedert, président actuel de l’ADAL, sera tout à fait à la hauteur et qu’il continuera dans la même voie avec le même succès, voire plus.
Parlons un peu de Citroën et du garage Étoile. Quel est le bilan de l’année 2013?
Ce fut une année très importante, marquée par deux modèles de notre cœur de gamme que sont le C4 Picasso et le Grand C4 Picasso. Ces deux modèles ont eu un très bon accueil sur le marché. Par ailleurs, nous avons eu la confirmation du succès de la gamme DS sur le marché luxembourgeois. Pour donner un ordre de grandeur, cela représente plus de 30% de nos ventes, ce qui prouve bien que cette gamme convient parfaitement au marché.
Et comment s’annonce 2014?
On espère évidemment que le marché, toutes marques confondues, reparte à la hausse. Il est intéressant de constater l’évolution du marché et notamment les demandes des particuliers. Il faut comprendre la situation: les ventes baissent et cela vieillit le parc automobile luxembourgeois. Par chance, notre parc est assez récent si nous le comparons à ceux de nos voisins européens. Parallèlement, force est de constater que le marché de l’occasion s’est très nettement amélioré, à tel point que c’est la deuxième année consécutive où les immatriculations de véhicules d’occasions dépassent celles des véhicules neufs. La demande a évolué, mais nous l’avons anticipée tant au sein de Citroën qu’au sein du secteur. D’ailleurs nous sommes assez fiers de voir le succès du Festival de l’occasion.
On constate aussi, et je pense qu’il faut le mettre en relation avec cette hausse sur le marché de l’occasion, la bonne santé du secteur Fleet, qui se développe et qui produit un certain nombre d’occasions récentes via le renouvellement des flottes.
Qu’est-ce que le garage Étoile va faire pour le 50e Auto-Festival?
Pour ce festival nous allons mettre l’accent sur notre gamme DS et en particulier la DS3, mais la star de ce festival sera sans doute la C4 Picasso. Ainsi, nous aurons pour la première fois la DS3 Racing Cabrio, qui est un très beau modèle à voir et qui est surtout très réussi en termes d’esthétique et de performances. Nous allons également proposer un nouveau concept, le « Eat & Drive ». En effet, nous sommes installés dans une zone qui comprend beaucoup de bureaux et les gens qui s’ennuient devant leur sandwich pourront venir essayer pendant la pause de midi une vingtaine de véhicules, avec en prime le déjeuner offert par Citroën!
En tant qu’acteur important sur le marché luxembourgeois de l’automobile, quel est votre avis sur le possible remaniement de la TVA sur le secteur par le nouveau ministre des Transports, François Bausch?
Mon avis n’a que très peu d’importance. Par contre, j’y vois là un argument de vente important, dans la mesure où ce sera le dernier festival avec un taux de TVA à 15%. Donc, c’est le moment ou jamais de changer de voiture, car l’année prochaine, il faudra s’attendra à trouver des voitures plus chères.