Le pilote qatari touche enfin à son rêve avec un premier succès mérité sur le Dakar. Après cinq tentatives infructueuses dont trois abandons, une 6e place en 2007 et une 2e en 2010 –battu in extremis par Carlos Sainz, Al-Attiyah a su mater la concurrence interne et externe pour vaincre le signe indien. Même si cette 13e et dernière étape a été remportée par Carlos Sainz, c'est bien Al-Attiyah qui a pu lever les bras, savourant cette toute première victoire finale.
"On l'a fait ! Je suis tellement heureux", a lancé Al-Attiyah. "On réussit une bonne étape, bien propre. Moi, je ne pensais qu'à la ligne d'arrivée. Ça signifie beaucoup de gagner le Dakar, pour moi, pour mon peuple, pour mon pays et mon équipe. C'est une grande victoire", a-t-il expliqué. "C'est très difficile d'expliquer ce qui se passe dans ma tête. Mais c'est très agréable. On a démontré qu'on avait l'équipe la plus forte au monde. Ça fait trois fois que l'on gagne. C'est le plus grand moment de ma carrière sportive", a ajouté le pilote Volkswagen.
Fort de quatre victoires d'étapes, le Qatari devance de 49'41 son coéquipier sud-africain Giniel De Villiers (VW), et de 1h20'38 son coéquipier espagnol Carlos Sainz (VW). Ce dernier, vainqueur l'an passé (pour 2'12 sur Al-Attiyah), peut nourrir quelques regrets, lui qui a enlevé pas moins de sept victoires d'étapes lors de cette 33e édition. Autre grand vainqueur de cette édition, Volkswagen repart d'Amérique du Sud avec 12 victoires sur 13 possibles.
Le sourire affiché par Nasser Al-Attiyah au soir de l’étape de jeudi disait presque tout. Répondant tranquillement aux questions des journalistes venus l’interroger, le pilote Volkswagen se voulait très confiant quant à l’issue de ce Dakar 2011. Les ennuis rencontrés par son coéquipier et (alors) dauphin Carlos Sainz venaient mettre un terme au dernier semblant de suspense qui restait. Après Robby Gordon, Stéphane Peterhansel ou encore Giniel De Villiers, le tenant du titre, dernier opposant à Sa Majesté Nasser, abdiquait à son tour. Al-Attiyah gérait ensuite parfaitement les ultimes étapes pour monter sur la plus haute marche du podium.
Plus régulier que la concurrence, un tantinet moins rapide mais tellement plus sage et fiable que le double champion du monde des rallyes espagnol, le Qatari a mérité sa victoire. Il en avait été privé de très peu l’an dernier et vivait depuis avec l’ambition de prendre une revanche éclatante. Fidèle à la ligne de conduite qu’il s’était fixé à Buenos Aires. Tranquille –si l’on peut dire- en première semaine, offensif ensuite et étincelant quasiment toute la course. Ce succès en appelle d’autres et pas forcément en sport mécanique. Quatrième de l’épreuve « skeet » de tir aux JO d’Athènes en 2004 (et présent à chaque édition depuis 1996), Nasser Al-Attiyah vise clairement une médaille l’an prochain aux Jeux de Londres. Histoire de rentrer dans l’histoire.
(DakarSportFrance TV)