Le Trésor américain a surpayé les dirigeants de General Motors et de son ancien bras financier Ally (ex-GMAC) en 2013, alors que le groupe automobile en difficulté bénéficiait encore de l’aide de l’Etat, grâce aux fonds des programmes publics TARP, a révélé un rapport officiel hier. « Le Trésor a relâché les limites de rémunérations, ce qui a conduit à payer de façon excessive les 25 premiers salariés de GM et d’Ally, alors que ces sociétés n’avaient pas remboursé les TARP et que les contribuables endossaient des milliards de dollars de pertes », écrit un rapport de Christy Romero, l’inspectrice générale chargée de la supervision de l’aide financière de l’Etat apportée après la crise de 2008. Les TARP ( »Troubled assets relief program ») sont un programme financier de l’Etat américain qui a aidé les banques à se délester de leurs actifs douteux et renfloué le groupe automobile en faillite après la crise financière de 2008. Le président Obama avait promis que les dirigeants d’entreprise bénéficiant de l’aide des contribuables ne pourraient pas recevoir de rémunération en cash au-delà de 500.000 dollars annuels, rappelle Mme Romero dans ce rapport de sa cellule d’enquête (SIGTARP) envoyé au Trésor. Celui-ci a pourtant approuvé des paies d’un million de dollars en 2013 pour chacun des 25 premiers employés, note le rapport. Le nombre de salariés de GM et d’Ally percevant plus de 500.000 dollars de rémunération a également triplé entre 2009 et 2013, souligne encore l’enquête. Laquelle souligne que les contribuables ont perdu 11,159 milliards de dollars dans le soutien à General Motors. Dans sa réponse, le Trésor conteste que les contribuables ont perdu « des sommes énormes » avec le programme TARP. Selon l’administration, quelque 440 milliards de dollars ont été récupérés sur les 425,3 milliards de dollars utilisés pour voler au secours de différentes entreprises, y compris l’assureur AIG.
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