Cela faisait huit ans qu'ils rongeaient leur frein. Huit ans qu'ils rêvaient de partir d'une feuille blanche au lieu de procéder par petites touches. Non qu'il y eût urgence à revoir la conception de la plus modeste des Porsche : c'est juste que les ingénieurs orfèvres de Zuffenhausen brûlaient de rendre plus enivrante encore cette machine à sensations. Quitte à briser le moule façonné en… 1996. La direction de l'usine leur donna enfin le feu vert lorsqu'il apparut que le Boxster pas plus que sa grande sœur 911 ne saurait échapper plus longtemps à une diète forcée. L'obligation est impérieuse pour qui voudrait échapper aux sanctions financières dont Bruxelles les constructeurs qui ne parviendraient à diminuer la moyenne des émissions de CO2 de leur gamme. Sous une robe certes inédite mais parfaitement familière se cache donc une structure qui n'a plus grand chose à voir avec la plate-forme conçue à grands frais pour le tout premier Boxster (Type 986). Son remplaçant, le Type 987 en avait hérité sans grand changement en 2004 pour la faire lentement évoluer au fil des ans : pas un millésime sans que les ingénieurs n'aient apporté une modification, jamais gratuite mais parfois subtile au point de passer inaperçue. Huit années d'optimisations pour garder la main haute sur les rivaux BMW et Mercedes-Benz tous plus lourds, et rappeler que, chez Porsche, l'obligation de "faire du neuf avec du vieux" n'est pas une licence à la médiocrité. Lire la suite : auto.nouvelobs.com