Le constructeur français de petite série livrera dans quelques jours ses premières voitures équipées du 1.6 l turbocompressé de BMW et sera présent au salon de l’auto de Shanghai pour préparer la distribution de sa gamme en Chine. Après une année 2012 consacrée à la transformation de son usine de fabrication d’Alès (Gard), le constructeur français de petite série PGO entre désormais dans une nouvelle phase. "Aujourd’hui notre challenge est commercial, explique Loïc Perois, directeur général de PGO Automobiles. Nous disposons d’un outil de production efficace, organisé avec une capacité minimale d’un véhicule par jour. Ce qui va nous pousser désormais est le commerce et la réussite d’une implantation comme la Chine". L’outil de production a gagné en productivité avec un délai de fabrication passé de 200 heures/véhicule pour l’ancienne génération à 160 pour la nouvelle. Alors que la multiplication des réglementations techniques et leur sévérisation ne facilite pas la vie des constructeurs de petite série, PGO vient de passer une année blanche pour redéfinir sa gamme et y implanter 1.6 l turbocompressé 184 ch de BMW compatible aux normes Euro 5, pour remplacer le moteur Peugeot Euro 4 qu’il utilisait précédemment. Si malgré ces embuches, PGO reste dans la course c’est "grâce au soutien sans faille" de son actionnaire koweïtien Al-Sayer Group (spécialisé dans la distribution de véhicules au Moyen-Orient où il est notamment importateur de Toyota), explique Loïc Perois, directeur général de PGO. Un investissement conséquent qui a porté le capital social de PGO à 37 millions d'euros et qui permet de conserver un savoir-faire et d'exploiter une certaine idée de "l'art de vivre à la française". Après l’accueil positif de sa nouvelle gamme (Cevennes, Speedster II, Héméra, trois versions déclinées sur un même châssis), PGO entre en phase de commercialisation et livrera ses premiers clients dans les jours qui viennent. "Nous avons énormément travaillé sur le véhicule avec le développement de nouveaux trains roulants et nous avons relevé le niveau de prestation de la voiture qui au-delà de son look est très performante", explique le dirigeant. "Nous sommes plus qu’un joli produit avec de vraies performances de haut niveau, 184 ch pour 1000 kg, un 0 à 100 en 5,9 s et un niveau de tenue de route très supérieur à la génération précédente." Sur le créneau des voitures décalés et de caractère, PGO recherche, précise-t-il, "un certain équilibre". Avec son projet de développement en Chine qui sera lancé à l’occasion du salon de l’auto de Shanghai (du 20 au 29 avril) où le constructeur sera présent pour la première fois, PGO veut "répondre à l’envie d’une part infime de la population chinoise qui pourrait représenter une grosse part de notre production", résume Loïc Perois. Sur ce marché de la démesure (17 millions de ventes VP prévues cette année), quelques miettes seraient largement suffisantes pour une marque dont la production se compte en centaine d’unités. La production de PGO reste en effet de l’artisanat avec un accent mis sur la personnalisation pour un véhicule vendu entre 45 000 et 50 000 euros (1 500 euros de malus pour des émissions à 175 g). La déploiement commercial passera aussi par le Moyen-Orient mais l’Europe reste un enjeu important avec notamment une distribution en Belgique, l’un de ses marchés traditionnels. En France, la marque qui a ouvert l’an dernier un show-room à Neuilly-sur-Seine, s’apprête à en ouvrir un second à Lyon dans quelques semaines et prévoit dans le courant de l’année 2013 de nommer 2 ou 3 concessionnaires.

 

Source : www.autoactu.com