Dominique PialotC'est d'abord pour réduire leurs dépenses que les Français acceptent de partager une voiture, qu'il s'agisse de partir en week-end ou de se rendre de leur domicile à leur lieu de travail. Les inscriptions sur les sites spécialisés bondissent depuis une dizaine de jours. Mais l'enjeu consiste à fidéliser les nouvelles recrues.Dans quelques jours, les entreprises devraient être nombreuses à annoncer un nouveau service de covoiturage mis à la disposition de leurs salariés. « Nous avons deux grosses vagues de demandes pour développer des sites de covoiturage au sein des entreprises, quelques mois avant la semaine du développement durable (qui débute le 1er avril, ndrl), et avant celle de la mobilité », témoigne Jorge Pires, directeur commercial de la société spécialisée Greencove (dont le fonds Ecomobilité de la SNCF et Mobivia Groupe sont actionnaires). Cette année, le pic pourrait être encore plus fort que les années précédentes. La volonté de partager les coûts est en effet la première motivation des utilisateurs de covoiturage, conducteurs comme passagers. D'après une étude menée par la Maïf avec le leader français, covoiturage.com (90% du marché avec 1.700.000 inscrits), c'est le cas pour 94 % des pratiquants et 70 % des nouveaux utilisateurs. Et 63 % choisissent un conducteur en fonction du tarif qu'il propose pour le trajet. En cette période de flambée des prix à la pompe (le premier des coûts variables avec les péages), la perspective de limiter les frais devient plus séduisante encore. D'ailleurs, selon un sondage mené par Covoiturage.com auprès de ses membres en janvier dernier, 78 % d'entre eux envisageaient d'augmenter leur pratique du covoiturage suite à la hausse des prix qui s'annonçait déjà.
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