Les politiciens ont décidé assez unanimement que les voitures électriques ne polluaient pas ou du moins n'émettaient pas de CO2. Sans entrer dans ce débat, examinons à l'aide de quelques chiffres l'efficacité énergétique des voitures électriques.

Pour les voitures à combustion, nous avons pris l'habitude de mesurer l'efficience énergétique en litres d'essence ou de diesel consommés par 100 kilomètres parcourus, et ceci est converti par une formule en rejets de CO2 avec un coefficient pour le diesel et un légèrement différent pour l’essence.

 

Dans le domaine des voitures électriques, les constructeurs nous indiquent essentiellement deux valeurs. D' une part, le nombre de kilomètres possibles avec un "plein" d'électricité et d'autre part le temps mis pour une recharge complète ou partielle (80%). Les américains utilisent des normes différentes des européens, avec le standard EPA aux USA alors que l'Europe applique un standard NEDEC qui donne un kilométrage légèrement supérieur avec une charge complète.

 

Le MPGe…

Par contre à ce jour, le consommateur dispose d'encore trop peu d'informations sur l'efficacité énergétique de tel ou tel modèle de voiture électrique. Certaines marques, qui font la une des journaux en tablant sur une autonomie de plus de 500 kilomètres ont par contre une efficacité énergétique toute relative. Nous allons donner dans les lignes qui suivent quelques chiffres à titre de comparaison. Afin de pouvoir comparer l'efficacité énergétique, les américains utilisent le MPGe, donc le Miles per Gallon Equivalent. Cette mesure indique la distance en miles (1.609 kilomètres) que peut parcourir une voiture électrique pour l'équivalent d’un gallon d'essence (1 gallon US est égal à 3.8 litres).

 

En utilisant cette mesure, l'on constate que la nouvelle Hyundai Ionic Electric a un MPGe de 136, la nouvelle Prius Prime est à 133, la BMW i3 est donnée à 124, la Nissan Leaf à 112, la Bolt EV juste en dessous de 120 et les Tesla tournent autour de 110.

 

Voitures électriques  et recyclage…

Comme quoi conduire en pleine conscience une voiture verte demandera à terme d'adopter d'autres critères et ne pas se concentrer uniquement sur le «range» possible en conduite normalisée. Il faudrait à terme aussi tenir compte des impacts environnementaux complets d’un véhicule électrique et de ce fait envisager des modifications substantielles au niveau de la fiscalité pour ce type de voitures. Dans  cette nouvelle donne automobile et dans le but de respecter au mieux l'écosystème, nous serions favorables à un double système qui intégrerait d'une part une taxe kilométrique et d'autre par une taxe en fonction du poids de la voiture particulière. Oui, il semble tout à fait logique que de la matière en plus (le poids des batteries sur certains modèles dépassent les 500 kilos) est une ressource à extraire de la terre et au niveau du recyclage est également plus énergivore qu'une voiture plus légère ou plus petite, nous appliquerions le système de «dust to dust» ou d’une certaine manière tiendrions compte de l’empreinte écologiste d’une voiture.

 

Nous sommes bien entendu favorables au développement des voitures électriques et ceci particulièrement en milieu urbain et pour des utilisations bien spécifiques. Par contre pour de longs trajets rien ne remplacera avec la technologie d’aujourd’hui le moteur à combustion.

 

Energy Zer