Les véhicules électriques de Renault pourront se passer des aides à l’achat du gouvernement pour être aussi compétitifs que leurs équivalents thermiques d’ici 2016, estime le directeur de la recherche du constructeur, Rémi Bastien. "Rendre la technologie accessible à tous est l’un des piliers de notre identité de marque", a rappelé hier Rémi Bastien, lors d’une exposition sur les dernières innovations technologiques de Renault. Aussi, dès l’annonce de l’arrivée de ses véhicules électriques sur le marché, Renault a décidé de les rendre abordables en vendant le véhicule mais en louant la batterie. Avec l’ancien bonus de 5 000 euros pour les véhicules électriques, Renault pouvait ainsi dès son lancement proposer une Kangoo électrique au prix de son équivalent Diesel, avec un abonnement pour la batterie revenant au budget carburant du possesseur d’un véhicule Diesel."La prochaine étape est de faire en sorte que nos véhicules électriques puissent se passer des subventions de l’Etat pour être aussi compétitifs que leurs équivalents thermiques. Nous devrions en être capable d’ici 2016", a dit à Autoactu.com le patron de la recherche de Renault.La baisse de prix doit d’abord passer par une réduction du prix du groupe motopropulseur en agissant notamment sur le coût de l’électronique de puissance et de la production. L’effet volume sera un levier de réduction des coûts. Renault pourra également compter pour cela sur son nouveau partenaire LG Chem, à qui il a confié la fabrication des cellules et de packs de batteries pour ses futurs VE. LG va construire une usine en France, avec un démarrage de production prévu pour 2015, qui fournira Renault et d’autres constructeurs."Si nous parvenons à réduire le coût du groupe motopropulseur le prix d’achat va converger vers celui du thermique et le prix de la location de la batterie va baisser", note M. Bastien. Un dernier élément qui devrait permettre de rendre la location de batterie associée au coût de l’électricité plus économique qu’un plein de carburant.En fin d’année, Renault lancera sa Zoé au prix de 20 700 euros avec un abonnement minimum de 79 euros TTC par mois. Avec le nouveau bonus de 7 000 euros*, la Zoé sera accessible à partir de 13 700 euros (hors location de la batterie) soit exactement au même prix que l’entrée de gamme de la Clio 4 (essence 1,2l). Renault attend donc en moins de quatre ans une réduction des coûts lui permettant de réduire d’au moins 7 000 euros le prix de ses VE.

Sources:www.autoactu.com