Un peu plus grande pour un volume global entièrement modifié, la troisième Yaris se garde de toute révolution technologique.

Depuis sa naissance en 1999, plus de 2,5 millions de Yaris ont été vendues en Europe. Un bel encouragement pour les 3500 salariés de l'usine de Valenciennes qui livrent déjà, chaque jour, 800 Yaris de cette 3e génération. Une troisième équipe, dès janvier, avec 800 emplois supplémentaires devrait confirmer le bel élan.Ça tombe bien puisque dans l'esprit de Toyota, il s'agissait de redéfinir le concept Yaris pour élargir le cercle des fidèles. Le constructeur japonais a entièrement retravaillé sa citadine pour lui donner un volume élargi et des services inédits. L'idée était aussi de «mettre plus de passion dans chaque voiture», selon le mot de Didier Leroy, président de Toyota Motor Europe.Et pas seulement pour Yaris, mais pour toute une génération de Toyota qui portera les gènes stylistiques de cette Yaris. Sans exubérance ni audace déplacée; chez Toyota la passion se conjugue d'abord sur un mode utile.Le premier coup d'œil confirme les propos, la Yaris a effectivement bénéficié d'un travail en profondeur. Même la plate-forme a été modifiée pour faire de cette citadine un véhicule ouvert à de plus larges besoins.

Dix centimètres de plus

Cette évolution se traduit, entre autres, par une longueur augmentée de 10cm. Il s'agit de mieux s'imposer sur ce segment commercial qui tourne autour des quatre mètres et représente près du quart du marché européen.Avant de monter à bord, remarquez le nez-logo, en figure de proue, fièrement dessiné pour surmonter la double calandre derrière laquelle s'inscrivent, au choix, les versions 3 et 5 portes qui s'ouvrent sur un volume généreux. Ce constat unanime se transforme en avis divers au détour de la planche de bord.Toyota a tout changé. Côté conducteur, le volant se règle en deux dimensions, et le tableau clair et lisible s'impose à l'évidence. La déception prend alors les contours du bandeau gris de la planche de bord qui s'échappe vers la droite et enchâsse l'écran central.Les revêtements en plastique, façon carbone brut, manquent de classe et le GPS devient illisible au soleil. Dommage. Le petit rebord en forme de long vide-poches, sous la boîte à gants, relève la note.

En quatre finitions

Tout le monde se retrouvera à l'heure des tests routiers. Au choix, une trentaine de versions reposant sur trois moteurs essence (69 et 99ch) et diesel (90 ch) et quatre finitions (Active, Dynamic, Lounge, Style). Le diesel, dynamique, économe et peu bruyant s'impose mais il doit faire face au VVT-i de 99 chevaux qui dispose, en exclusivité, d'une version à boîte automatique (Multidrive S). Il devra également attendre un peu pour disposer d'un système Stop/Start.Avec une consommation vérifiée de 4,7l/100, ce diesel offre pourtant une conduite sans peine appuyée sur des trains roulants efficaces, un freinage puissant et un confort d'un bon niveau. Une quiétude propice à l'usage des équipements multimédia dont Toyota fait ici assaut. Son «Touch & Go» (GPS interactif) est même offert depuis le lancement.Sinon, dès la version Comfort, Toyota monte la caméra de recul et le Bluetooth en série. Craquez alors pour le grand toit en verre pour agrémenter vos parcours au quotidien.(lequotidien)