Une réputation de qualité et de haute technologie, une image haut de gamme, une implantation internationale. Volkswagen? BMW? Toyota? Pas du tout... Il s'agit d'une entreprise automobile française. Michelin est en effet l'exemple même de la réussite de l'industrie auto tricolore avec tous les ingrédients communément attribués aux entreprises allemandes ou japonaises: sérieux, rigueur, constance et stratégie à long terme.
La firme auvergnate dont le siège est toujours à Clermont-Ferrand résiste à la crise grâce à son intercontinentalisation et des produits à forte valeur ajoutée. Celui qui figure parmi les tout premiers fabricants mondiaux de pneus avec l'américain Goodyear et le japonais Bridgestone a amélioré de 25% en 2012 son résultat opérationnel (avant éléments non récurrents) à 2,42 milliards d'euros. Et ce, malgré des volumes en baisse de 6,4% à cause notamment d'un marché européen en chute de 5% (pneus de tourisme vendus aux constructeurs) et de 10% (remplacement).
La marge opérationnelle a grimpé encore de deux points en un an à 11,3%. Une belle valeur qui se compare à celle... de BMW. L'entreprise s'est même payé le luxe d'afficher l'an passé un endettement à son "plus bas niveau historique", selon Jean-Dominique Senard, patron de la firme. Le ratio endettement net sur fonds propres atteignait à peine 12% à fin 2012. Le "cash flow libre" (flux de trésorerie) était supérieur à un milliard d'euros. Pas mal pour une période de crise, alors que PSA affiche dans le même temps des pertes historiques. De quoi investir entre 1,8 et 2,2 milliards par an d'ici à 2015, comme le manufacturier clermontois l'a annoncé.
Lire la suite : www.latribune.fr