Cette nouvelle X1 réconcilie les passionnés de la marque au niveau du style (avouons que le premier X1 faisait un peu trop Série 1 à hautes pattes!), par contre les aficionados de Munich pourront regretter son mode de propulsion: une traction avant adoptant le châssis de la nouvelle Mini. Nous étions donc impatients de pouvoir l'essayer. Question style, c'est réussi et on se demande même si nous sommes devant une X3 ou une X1? C'est en fait plus une question de hauteur que de longueur. Avec l'architecture du moteur transversal et la traction avant (une version x en 4x4 est aussi disponible, mais pas vraiment utile sous nos contrées), le volume de l'habitacle doit être très proche de celui de la X3. A son volant, tout tombe bien sous la main, c'est une des qualités de BMW, on soigne le ou la pilote. Petit volant cuir, petits cadrans ronds, des sièges sport (en option) et un sélecteur de boîte auto à 8 rapports agréable. Par contre, la qualité des plastiques fait un peu cheap pour un modèle qui tutoie, avec cette motorisation essence de 2 litres, les 40'00 € avec deux ou trois options. Contact, et tout se passe bien, bon silence au démarrage, un châssis précis, un amortissement agréable, oui Madame va tout de suite adorer. La position de conduite est un peu en hauteur et le gabarit extérieur pas trop imposant pour les déplacements en zone urbaine, elle est donnée moins de 4.4 mètres de long. Sa largeur contenue lui donnera accès même aux places de parking les plus étroites, ce qui n'est pas toujours évident avec un SUV! Nous empruntons tout de suite l'autoroute, elle a du couple, son 4 cylindres développe grâce au turbo tout de même 192 chevaux et son couple est de 280 Nm à 1250 tours/min déjà. A la conduite, c'est proche d'un diesel, tout en souplesse sans toutefois le caractère rugueux du mazout au niveau bruits. Par contre, si l'on essaie de jouer du kick-down, on remarque que ce moteur n'aime pas monter en régimes, à 4000 tr/ min il fait un bruit de machine à laver. Alors, oublions de trop le cravacher, du reste cette voiture n'est pas faite pour cela. Elle aime être conduite en souplesse, en fluidité et passe quand même vite en virages et dans les rond points, c'est une vraie BMW question précision du châssis, pour un SUV s'entend bien évidemment, il ne s'agit pas d'une Z4. Au niveau de la consommation, il sera extrêmement difficile de tutoyer les données du constructeur obtenues en cycle normalisé. Nous ouvrons la parenthèse pour demander à nos amis de Bruxelles qui édictent toutes nos normes, à quand un cycle effectué avec une voiture sortie des chaînes et pas sur ordinateur. Alors parlons un peu chiffres, il sera possible de réaliser 6 litres en rase campagne pour autant que l'on évolue en terrain plat, ajouter deux litres ou plus si le pied droit dispose de quelques velléités du style allegro. Sur autoroute, il faudra tabler entre 7 et 8 litres et un bon 10 litres en ville.  Oui, un moteur turbo essence permet de passablement abaisser les consommations si l'on conduit de façon très souple, par contre en ouvrant le pavillon des gaz plus fortement, un moteur à 6 cylindres atmosphérique sera non seulement plus feutre mais aussi plus économe. Alors, nous pouvons nous demander où est le progrès, ou si on prend certaines fois le consommateur pour un guignol! Au niveau des prix, pas de miracles, nous sommes bien à bord d'une voiture d'une marque premium. Et si vous essayez de cocher sans trop réfléchir les cases de la liste des options, vous allez allègrement toucher la ligne des 60'000€. En résumé, un SUV d'entrée de gamme chez BMW qui sait tout faire avec bravoure et offre un réel compromis entre un break et un SUV plus grand. Et BMW ne s'est pas trompé, ses carnets de commandes sont pleins pour 2016, restera à choisir entre un diesel ou un essence, un choix cornélien aujourd'hui. Ted Pistonheads.