Ces carburants, qui intègrent des ressources renouvelables (betterave, blé, maïs, colza, tournesol, soja…), prêtent matière à polémique. C’est pourquoi certains préfèrent les appeler « agro carburants », plutôt que biocarburants. Les carburants incorporant de la matière végétale représentent une alternative, même si leur succès reste mitigé. Très courants au Brésil et en Suède par exemple, et dans une moindre mesure aux USA, les biocarburants n’ont pas vraiment percé en Europe.Avec l’essence, on mélange de l’éthanol issu de plantes sucrières et de céréales. La proportion atteint 5 % à la pompe pour le SP95 classique et 10 % pour le tout nouveau carburant E10 adapté aux véhicules plus récents. Le mélange à 85 % d’éthanol avec l’essence forme le carburant E85, qu’on appelle aussi super éthanol et qui ne s’utilise que sur des véhicules « flex fuel » (pouvant fonctionner au super ou à l’éthanol E85) prévus à cet effet.Avec le diesel, on peut mélanger de l’huile de colza ou de tournesol et obtenir du biodiesel, dont la teneur peut atteindre 7 % à la pompe. Sans que cela ne soit marqué sur les pompes, les français font le plein tous les jours avec du gazole en parti bio, le B7. On trouve aussi du biodiesel avec 30 % d’huiles végétales dans le gazole (d’où le nom de B30) pour les flottes captives. En France, le diesel bio est communément appelé le diester. L’objectif de la Commission Européenne, qui avait fixé un taux d’incorporation de 5,75 % pour 2010, est de parvenir à 10 % d’énergies alternatives dans le mixe carburants en 2020.
(autodeclics)