VERDICT CHRONO De retour dans l'Hexagone après vingt ans d'absence, la marque Alpina livre un nouvel opus de sa marque unique et exclusive BMW : une Série 5 équipée du six cylindres en ligne diesel biturbo issu de la 535d de 313 ch dont les ingénieurs bavarois - ceux de Buchloe et non de Munich - ont poussé la cavalerie jusqu'à 350 ch tout en préservant sa sobriété à 5,9 l/100 km, soit tout juste 155 g/km de CO2. Mais l'essentiel n'est pas là. En effet, l'Alpina D5 ne fait pas la course aux chevaux puisqu'il existe au catalogue de BMW une M 550d de 381 ch, plus féroce mais tellement moins... amusante et agréable à conduire. La dernière production du constructeur bavarois - celui de Buchloe, pas celui de Munich, car c'est bien un constructeur et non un préparateur bidouillant dans son garage - revendique clairement et fièrement l'appartenance à la catégorie du grand tourisme, celle où la puissance n'est pas une fin en soi. Juste un moyen de tutoyer l'agrément de pilotage et le confort. Et, plutôt que d'être obligé de recourir à la transmission intégrale comme sur la M 550d, la D5 demeure une propulsion. Pour le plus grand bonheur des vrais amateurs de berlines allemandes au long cours. LE PROJET Fondé en 1965, le bureau d'études Alpina et son usine attenante à Kaufbeuren puis Buchloe en Bavière - à quelques encablures de Munich, cité abritant BMW - s'est fait une spécialité dans la préparation pour la course des voitures de ce dernier. Avec un succès grandissant et des titres en rallye à la pelle, Alpina devint en 1983 un "constructeur" automobile à part entière, gage du sérieux de ses "interventions" sur la production de son mentor bavarois. On est donc loin de la simple officine vendant des puces électroniques modifiant la cartographie d'injection moteur. Lire la suite : www.lepoint.fr