Le grand coupé le plus puissant de l'histoire de BMW se passe de pédale d'embrayage. Sacrilège ou bien simple pragmatisme ? Tournée davantage vers le Grand Tourisme que vers le sport pur et dur, la M6 offre tout de même quelques sensations. Avec 560 chevaux, c'est tout le moins…

Les amateurs de conduite virile comme les tenants d'une certaine tradition n'en reviennent toujours pas. Alors qu'elles comptent parmi les BMW les plus puissantes et les plus radicales du moment, les nouvelles M5 et M6 se voient dotées d'office d'une transmission robotisée à double embrayage qui supprime la pédale de gauche. Où est le plaisir ? Toutes proportions gardées, c'est comme si Ferrero cessait d'incorporer la noisette miraculeuse qui donne au Nutella toute sa saveur. Impensable. Si l'automatisme constitue le fantasme ultime du citadin englué dans les embouteillages quotidiens, il fait horreur à l'automobiliste nostalgique de l'époque des gants à trou-trous. Ce dernier s'obstine à penser qu'il est nécessaire de touiller soi-même la mayonnaise pour faire rendre le dernier cheval-vapeur à son moteur. Le condamner à piloter une BMW "automatique" reviendrait par conséquent à l'amputer d'une jambe, sinon du cerveau. Après cela, il ne reste plus qu'à s'acheter une Mercedes-Benz et à attendre la mort.

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