Véritable passionné d’automobile, Christophe Balthazar a débuté dans le département New Business d’Arval, qu’il a rejoint en 2005. Deux ans plus tard, il est promu Fleet Consultant et depuis 2013, il occupe la fonction de Senior Relationship Manager. Il est désormais un vétéran du leasing : il a en effet fêté ses 10 ans au sein d’Arval Luxembourg le mois dernier. Comment l’activité de leaser va-t-elle évoluer dans les années à venir ? Comment gérer votre flotte de façon optimale ? Retrouvez ci-dessous toutes ces réponses et les conseils de Christophe Balthazar, Fleet Advisor of the Year 2014 !

 

Être leaser au Luxembourg en 2015, c’est quoi ? Comment se porte le marché ?

Il s’agit aujourd’hui d’apporter des conseils, notamment sur la mobilité, l’environnement, et l’optimisation des TCO. Le métier devient de plus en plus complexe : nous ne sommes plus uniquement un fournisseur d’offres et de voitures, mais également un gestionnaire de véhicules d’entreprises. Nous optimisons ainsi le temps de travail et les coûts de gestion des sociétés.

On remarque une évolution des formes de financement depuis quelques années. Au départ les sociétés se finançaient sur fonds propres, puis les sociétés ont transité vers un leasing financier. Mais au fur et à mesure, on se rend compte qu’il ne s’agit pas uniquement d’un besoin de financement, mais aussi de service et d’outsourcing, donc elles se sont tournées vers des leasings opérationnels. A ce jour, de nombreuses sociétés sont en train de transiter vers de l’opérationnel. D’ailleurs, on ne remarque pas de marche arrière : une société ne repasse quasiment jamais en financier.

 

Quel est le futur du leasing au Luxembourg ?

Il y a encore une croissance potentielle : il reste des sociétés à convaincre, et à qui on peut expliquer les avantages de l’opérationnel. Les sociétés recherchent de plus en plus de solutions sur mesure, et l’adaptation des services et conseils est nécessaire pour que les sociétés retrouvent une solution clé en main, différente d’un package.

Les sociétés cherchent à optimiser leurs ressources, il y a de moins en moins de sociétés qui ont un employé dédié à 100% de la gestion de la flotte automobile, ce qui fait que l’outsourcing est également très recherché. Les sociétés veulent un acteur capable de gérer cela pour elles et qui leur trouve les meilleures solutions de gestion.

En fait, le futur s’oriente vers un concept global de mobilité. Comme on peut déjà le voir dans d’autres pays, nous allons nous détacher de plus en plus de la voiture de société, pour réfléchir en concept global et ainsi amener la réflexion sur d’autres modes de transports : il faudra certainement chercher de nouvelles alternatives.

Le trafic ne va pas en diminuant, les pôles d’attractivité ici au Luxembourg sont en train de se développer (Kirchberg, Cloche d’Or) et vont devenir des points noirs dans les années à venir. Il va falloir trouver des solutions qui permettent aux employés de se rendre au travail de la manière la plus efficace possible et perdre le moins de temps possible.

Le problème de stationnement est également un point noir. On limite le nombre d’emplacement à chaque nouvelle construction donc forcément tous les employés n’ont pas de place et doivent trouver une solution. Nous souhaitons aller dans cette direction avec de nouvelles alternatives.

 

Quels sont les services les plus demandés par les PME ?

Le développement des flottes des PME fait partie de la stratégie globale d’Arval. A l’heure actuelle nous pouvons trouver une solution pour tout type d’entreprise, qu’il s’agisse d’un seul véhicule ou d’une centaine. Nous ne catégorisons pas les clients. Les PME, de par leur structure, n’ont pas forcément les ressources pour gérer leur flotte, et nous mettons en avant tous les avantages que la location peut leur offrir. Le cadre de l’entreprise ne peut pas forcément gérer l’entretien, la car policy, etc... Le leasing opérationnel est une solution d’optimisation, et notre expertise les oriente, notamment sur les aspects TCO. Cela permet aux sociétés de trouver les produits et véhicules les plus adaptés à leurs besoins : véhicules pour commerciaux, utilitaires, etc… Le TCO prime sur l’affectif, ou le prix d’achat du véhicule. Il s’agit d’une vérité économique.

 

Quel est l’intérêt de s’équiper d’un logiciel spécialisé de gestion de flotte ?

Arval  fournit tout un outil de reporting très poussé. Le client et le conducteur retrouvent  énormément d’informations et de données, rapports préconfigurés pour gérer leur flotte. Ils ont en main tout ce qu’il faut pour pouvoir prendre des décisions. Nous ne rapportons pas uniquement les faits et allons directement dans l’analyse, et le conseil.  Que faire lors de déviations kilométriques, de consommation de carburant, les anomalies concernant les véhicules en fin de contrat ?

 

Ces outils sont accessibles et sur mesure, en fonction des attentes. Le client est alors très outillé et peut gérer sa flotte. « Arval Smart Experience », lancé en juillet 2014, donne toute une série d’outils pour aller encore plus loin dans la démarche de gestion de flotte.

Les conducteurs, eux, bénéficient de l’application « Arval Mobile Plus » : ils peuvent suivre leur véhicule, avoir la date du dernier entretien, connaitre l’endroit où sont stockés les pneus,  géolocaliser les fournisseurs de services… Le conducteur peut ainsi prendre conscience de sa conduite et de la gestion de son véhicule, des données que le gestionnaire de flotte ne lui transmettait pas forcément. Peut-être qu’ainsi le conducteur fera plus attention.

Les clients ont un retour très positif sur nos outils, ce qui prouve la qualité de ces outils de reporting. Et nous travaillons régulièrement à leur amélioration.

 

Le GPS et les solutions de géolocalisation constituent-ils des outils efficaces pour faire baisser les coûts d’utilisation des véhicules d’une entreprise ?

Le GPS, d’une part, est utile niveau sécurité, permet également d’optimiser les temps de parcours grâce aux informations trafic et réduit le kilométrage. Le trajet est véritablement optimisé. Le GPS devient presque une option incontournable pour pouvoir revendre certains types de véhicule après le leasing sur le marché de l’occasion.

 

Les systèmes de géolocalisation peuvent être adéquats, en fonction du secteur d’activité : tout le monde n’y en a pas nécessairement recours. Mais lorsqu’il est adapté, il permet l’optimisation des ressources humaines : le gestionnaire de flotte sait où se trouvent les véhicules et peut envoyer ses employés vers telle ou telle mission. Un outil très précieux. Mais ces systèmes soulèvent souvent le problème de confidentialité des données. Il faut de suite bien clarifier les choses avec le conducteur et réfléchir justement jusqu’à où on peut le « traquer ».

 

Il existe également des solutions différentes qui vont dans le même sens : télématiques. Elles permettent de remonter les informations utiles : consommation, type de conduite de la personne. Les données ne sont pas poussées au point de la géolocalisation, mais sont une alternative pour optimiser ses frais de carburant.

 

De plus en plus de constructeurs proposent dans leurs gammes des véhicules électriques/hybrides qu’en est-il pour le fleet,  les entreprises commencent-elles à convertir leurs flottes ?

Les sociétés sont de plus en plus sensibles à l’approche écologique et anticipent ainsi le futur de l’automobile. Les véhicules hybrides et électriques sont potentiellement deux alternatives qui permettent d’atteindre cet objectif.

 

L’hybride est une piste : il n’y a pas encore d’avantage certain entre le surplus du prix d’achat de véhicule et son avantage de consommation réelle. Il n’y a pas encore de produit qui permette vraiment un avantage du point de vue économique, et qui justifierait ainsi le passage vers cette technologie.

Avec la législation  actuelle, on se rend compte qu’il y a d’autres alternatives : des car policies écologiques, des limites d’émissions C02. Et certains véhicules essence ou diesel luttent également pour l’optimisation du carburant et réduit le C02.

 

L’acquisition d’une voiture électrique est freinée par son prix d’achat élevé. D’un point de vue de la location longue durée la différence entre le prix d’achat et la valeur résiduelle fait que le véhicule reste très cher en location opérationnelle (car le produit n’est pas encore véritablement placé). Il s’agit du plus gros frein au développement du parc électrique. Il ne s’agit pas d’un problème de bornes dans le sens où on va rarement s’arrêter une heure pour recharger son véhicule, en plein milieu de son parcours. De plus, cette année l’état a décidé d’abandonner la prime, donc forcément, on ne devrait pas aller vers l’effervescence du véhicule électrique en 2015. Mais à l’avenir, le produit devrait être positionné différemment.

 

Quelle est votre plus belle réussite professionnelle au sein d’Arval ?

Ces 10 années sont passées très vite. Les réussites sont multiples : il n’y en a pas de plus belle que l’autre. Mais c’est véritablement la reconnaissance de nos clients qui nous motive au quotidien. Depuis le départ de l’aventure avec Arval, je remarque une véritable synergie qui se crée avec nos clients. Il est important de souligner qu’il s’agit d’un travail d’équipe, grâce à cette stratégie qui nous permet de fidéliser nos clients.

 

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour 2015 ?

Simplement que la tendance continue, et qu’Arval continue son développement et sa croissance. Et dans cette même optique : que les clients soient toujours satisfaits.

 

Quelle était votre première voiture ?

C’était une Ford Fiesta, veille de 6 ans lorsque je l’ai achetée pour mes études. Maintenant, je suis au volant de la nouvelle Série 4 Coupé !