Faut-il faire un poids maximal pour conduire une Audi Q5 ? C'est en tout cas ce qu'aurait déclaré le constructeur allemand à un client de forte corpulence qui se plaignait d'une « anomalie » de son siège conducteur. Le poids, c’est l’ennemi. Cette expression, bien connue dans le milieu automobile, Jacques en a fait l’amère expérience avec Audi. L’histoire remonte à début 2009 lorsque cet homme de 120 kilos craque pour un SUV Q5 flambant neuf. Seulement voilà, après quelques mois d’utilisation, Jacques se plaint de son siège qui le ferait « glisser vers la portière ». Il ressent une fatigue et des douleurs, rendant la conduite de son 4X4 allemand « fort désagréable ». Il décide alors de rapporter son Q5 à son concessionnaire. Le service après-vente reconnait la nécessité de changer le fauteuil qui s’est « fortement affaissé ». Mais le remplacement est refusé par Audi. Motif : le client aurait dû adapter le véhicule avec des équipements spécifiques en raison de son poids ! Le constructeur s’appuie sur des tests liés à l’ergonomie des sièges, réalisés avec des mannequins de 1,85 m pour 101 kilos : « Un morphotype qui représente le standard haut des personnes de plus grande taille » selon Audi. L’affaire s’emballe et Jacques saisit les tribunaux. Son avocat rappelle que son client a essayé le véhicule avant de l’acheter. « Jamais lors de ces essais il n’a été question avec le vendeur d’un problème de surpoids de mon client », déclare-t-il dans le journal La Provence qui révèle l’information ; « c’est incroyable de s’emparer d’un tel argument pour refuser de changer un siège défaillant ». Jacques entend déposer une requête en « résolution de la vente pour manquement du vendeur à ses obligations de conseil ». Audi fera-t-il le poids face à Jacques ? (argusauto)