Cela vous a forcément frappé un jour. Vous consommez toujours plus que ce que le constructeur a annoncé dans ses brochures. C'est normal. Le cycle officiel NEDC (pour New European Driving Cycle) utilisé par les instances d'homologation européennes est très éloigné du style de conduite moyen. Quelques exemples d'aberrations : les niveaux d'accélération sont très modestes (26 secondes pour passer de 0 à 50 km/h pour la plus forte) et la vitesse moyenne très basse (33 km/h) puisqu'il faut 20 minutes pour parcourir les 11 kilomètres du cycle. En outre, ni la climatisation ni les phares ne sont utilisés. Et si le moteur est froid lors du début du cycle, la température ambiante retenue pour le test est plutôt clémente, puisqu'elle doit être comprise en 20 et 30 °C. Le problème est que la règle oriente la technique. Un effet pervers pour mieux passer le test avec des voitures dont les caractéristiques sont largement conditionnées par ce cycle. La mesure est par exemple effectuée sur un banc à rouleaux. Celui-ci reproduit la résistance au roulement et la traînée aérodynamique mesurées préalablement lors d'une décélération en roue libre (coast down) pour chaque véhicule à homologuer. L'opérateur ne touche donc jamais au volant pendant le cycle, ce qui a incité les constructeurs à opter pour une direction à assistance électrique qui ne consomme de l'énergie que lorsque l'on s'en sert (et en l'occurrence pas pendant le cycle), contrairement aux systèmes hydrauliques constamment entraînés. Lire la suite : www.lepoint.fr