À 10 jours de l’Auto-Festival luxembourgeois, nous sommes allés à la rencontre d’Ed Goedert, Président de l’ADAL, mais aussi CEO d’Autopolis afin de recueillir sa vision du secteur automobile luxembourgeois.
Quels sont vos objectifs en tant que Président de l’ADAL ?
Mes objectifs sont clairs: travailler efficacement et en toute transparence au profit de tous les concessionnaires du pays, qu’ils soient membres de la FEGARLUX ou de l’ADAL. Nous avons tous les mêmes problèmes, les mêmes enjeux, et je pense que nous devons continuer à travailler main dans la main.
Vous abordez la FEGARLUX, quelles sont les différences avec l’ADAL ?
Historiquement et pour des raisons politiques, il y a eu une scission dans les années 80. Depuis lors, nous avons fait chacun notre chemin et il est vrai que maintenant nous nous sommes très fortement rapprochés. Nous communiquons de façon très ouverte ensemble, nous avons les mêmes enjeux, ainsi, il est évident qu’une collaboration étroite est la meilleure des solutions. Pour différencier les deux associations, nous pouvons dire que FEGARLUX rassemble les moyennes et petites entreprises du secteur automobile, y compris les stations-service, et que l’ADAL rassemble les grands concessionnaires. Mais je le répète, il me semble primordial de réfléchir et d’agir ensemble afin de converger dans le même sens.
Que pense le Président de l’ADAL sur le possible remaniement de la TVA sur le secteur automobile par le nouveau ministre des Transports, François Bausch ?
Président ou non, la première remarque à faire est qu’une augmentation de TVA, cela signifie un impact sur le budget de chacun. Il faut avoir une vue globale, nous savons que dans le contexte économique actuel, le pays a besoin de fonds supplémentaires, et cela passe par une augmentation du taux de TVA, mais qui restera quand même plus bas que chez nos voisins. Pourtant, il ne faut pas être dupe, une hausse de TVA aura un impact plus dur sur les revenus plus faibles et sur les petites entreprises. Pur avoir une vision globale sur ce sujet, il faut aussi comprendre les raisons de cette augmentation et surtout savoir à quoi cette rentrée d’argent va servir. Nous serons dans l’obligation d’accepter cette hausse, mais nous le ferons plus facilement si le gouvernement nous montre qu’il la gère avec pertinence, de façon honnête et à des fins nécessaires, qu’il dépense cet argent à des fins utiles, cela rentre dans un processus de bonne gérance du patrimoine financier luxembourgeois pour le futur.
Parlons un peu d’Autopolis. Quel est le bilan de l’année 2013 ?
L’année 2013 fut très bonne. Nous avons réalisé nos objectifs en termes de ventes et de budgets tout en ayant vendu autant de voitures que l’année dernière, voire même une centaine de plus. Attention, je parle au niveau global. En effet, nous avons une dizaine de marques et il est vrai que sur certaines marques, nous avons moins vendu, mais d’un autre côté, nous avons plus vendu sur d’autres. Dans un marché tendu, où la vente d’un véhicule est plus dure qu’auparavant, nous sommes quand même très contents de ce que nous avons réussi à faire tout au long de l’année.
Et comment s’annonce 2014 ?
Les choses sont simples, et comme tous les concessionnaires, nous voulons faire plus de ventes que l’année dernière. Il faut donc continuer à travailler, avec et pour nos clients. De plus, cette année, avec l’arrivée de Hyundai au sein d’Autopolis, nous avons de grandes ambitions. Donc, pour définir un objectif, disons que je signe immédiatement pour garder le même nombre de ventes hors Hyundai en 2014.
Qu’est-ce qu’Autopolis va faire pour le 50ème Auto-Festival ?
C’est peut-être le président de l’ADAL qui parle, mais c’est l’ensemble des concessionnaires qui font la réussite du festival. 50 ans, cela démontre, outre le succès de l’événement, une certaine confiance. Le festival est devenu une véritable institution pour l’automobiliste et pour le pays. D’ailleurs, le festival est un véritable baromètre pour l’économie du pays. Très souvent, un bon festival est signe de bonne année sur l’ensemble du marché luxembourgeois, et ce à tous les niveaux. L’Auto-Festival, c’est avant tout une vitrine pour le concessionnaire, ainsi je dis toujours à mes vendeurs que ce n’est pas un véhicule qu’ils vendent, mais l’image de l’entreprise. J’ai le souci de la satisfaction du client, cela semble basique, mais être serviable, accueillant et disponible sont des marques de différence.
Si vous deviez mettre en avant un véhicule pendant l’Auto-Festival, quel serait-il et pourquoi ?
Difficile de mettre un véhicule en particulier en avant. Je pense avant tout qu’il faut faire un achat sérieux. Ma plus grande satisfaction lors de la vente d’un véhicule est dans l’absence de regret du client. S’il revient dans 6 mois en me disant qu’au final ce type de véhicule ne lui convient pas et qu’il aurait dû s’orienter vers un autre modèle, c’est que nous avons échoué dans notre vente. Le festival sert notamment à ça, s’ouvrir au client, lui proposer une multitude de modèles répondant à des besoins spécifiques. Après, il y a deux types d’achat: l’achat émotionnel et le rationnel. L’un prend en compte le plaisir et le rêve, l’autre la fonctionnalité et l’analyse. Je reviens sur cet aspect « client »: offrir les bonnes informations afin que le client puisse prendre la bonne décision, et ce, de la manière la plus conviviale possible, c’est notre satisfaction et notre objectif lors de ce festival, qui est en fait, la vitrine de nos valeurs tout au long de l’année.