C’est toujours bon d’essayer une voiture quelques mois après son lancement. Nous avons pu le faire avec la nouvelle Maserati Quattroporte GTS, sur des routes bien françaises. Et nous devons avouer que cette grande berline nous a étonnés à plus d’un titre. Mais en bien ou en mal ?

Pas de changement, sous le capot. La Quattroporte GTS reçoit le V8 3.8 biturbo de 530 ch (650 Nm de couple) fabriqué chez Ferrari, et attelé à l’excellente boîte 8 automatique fournie par ZF. Contrairement à la V6, cette version de la limousine italienne n’est pas disponible avec la transmission intégrale, ce dont on ne se plaindra pas forcément, surtout qu’à 1 900 kg à vide (répartition avant/arrière de 50/50), elle n’a pas vraiment besoin de poids supplémentaire… Cela dit, vu sa longueur de 5,26 m, le bilan aurait pu être plus sombre sur la balance : de longueur similaire, une Bentley Flying Spur atteint la bagatelle de 2 475 kg, il est vrai avec un moteur 6.0 et 4 roues motrices, mais tout de même ! Et une BMW 760i (544 ch) s’autorise déjà 2 180 kg.

 Côté suspension, l’italienne s’en remet à des doubles triangles à l’avant et un essieu multibras à l’arrière, combinés à un amortissement piloté Skyhook. Les jantes de 20 pouces sont de série (pneus de 245/40 ZR20 à l’avant et 285/35 ZR20 à l’arrière) et abritent des disques de 380 mm (AV, étriers à 6 pistons) et 350 mm (AR, étriers à 4 pistons). Du très sérieux.

A bord, l’ambiance est plus à la sobriété qu’à l’esbroufe, ce dont on ne se plaindra pas. On apprécie la finition de grande classe, même si certains éléments mériteraient d’être plus soignés, comme les commandes de sièges électriques. Sur la console centrale, un écran tactile multifonction permet de paramétrer une grande partie de la voiture, de la clim à la ventilation des sièges en passant par le système hi-fi ou encore l’éclairage. Mais des bizarreries subsistent : les rétros peuvent se rabattre électriquement mais ce n’est pas automatique, on ne peut ouvrir ni fermer les vitres à l’aide de la télécommande (ce que permet pourtant une banale Fiat Stilo) et on découvre à gauche du volant un commodo unique imitant celui de Mercedes. Actionnant les phares, les clignos et les essuie-glaces, c’est une merveille de non-ergonomie. Plus grave, le levier de vitesses demande un doigté certain si on veut arriver du premier coup à passer de P en R (marche arrière) sans se retrouver d’un coup en D (marche avant). Horripilant. Enfin, les sièges demeurent trop durs, malgré la présence d’un réglage lombaire électrique. Autant de points à peaufiner. Tout ou presque est oublié quand on met le contact : le V8, quoique suralimenté, produit plus une symphonie qu’un bruit. Un aspect que les constructeurs allemands ont oublié.

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