Quelle douceur ! Ce 2.2 diesel, signé Mitsubishi, met immédiatement en avant sa bonne volonté et un moelleux qui fait plaisir à vivre. Certes, il gronde à bas régime et quelques vibrations persistent, mais sa discrétion est ensuite suffisante. De plus, avec le système Stop & Start, le calme s’apprécie au feu rouge, même si les redémarrages ne sont pas aussi transparents qu’avec un alterno-démarreur "made by PSA". Facile et agréable à manier, il ne manque au Mitsubishi qu’un rayon de braquage plus court pour être un peu plus à son aise en ville. Tout comme il aurait gagné à proposer une meilleure commande de boîte.
Rêche, ferme, et trop reculé, le levier de vitesse n’est en effet pas un modèle du genre... En passant de 177 à 150 ch tout en gardant la même généreuse valeur de couple (380 Nm dès 1.750 tr/mn), le 2.2 diesel conserve cette présence à bas et mi-régime qui permet d’animer avec brio ce SUV, certes allégé de 7 % par rapport à l’ancien, selon Mitsubishi, mais qui dépasse allègrement les 1.600 kg.
Sur la route, les relances sont très franches, même sans rétrograder. Idéal pour rouler au rythme auguste du touriste en profitant d’une direction malheureusement un peu trop assistée. Moins pour s’amuser lorsque les virages font leur apparition. Sain, assez équilibré, le châssis de l’Outlander n’est de toute façon pas taillé pour le sport, car il déclenche facilement son antidérapage. À l'instar de bon nombre de 4x4, ses suspensions imposent un léger roulis et trépident sur les successions de bosses (nous disposions cependant des roues optionnelles de 18 pouces, moins tolérantes).
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