Pour s’offrir une boîte automatique chez Peugeot, le choix est vite fait : seul le SUV 4007 propose une transmission à double embrayage, les autres modèles n’ayant droit qu’à la peu recommandable BMP6 et à la classique boîte à convertisseur de couple. Cette dernière équipe la 508 SW 1.6 THP, et le moins que l’on puisse dire est que l’addition se fait sentir. D’abord parce qu’il faut opter au minimum pour le troisième niveau de finition (Allure), ensuite parce que cette transmission impose un surcoût proche de 2.000 €. Heureusement, l'équipement haut de gamme inclus (GPS, phares au xénon, démarrage mains-libres) aide à faire passer la pilule.
Autre bonne nouvelle, la boîte automatique fait grimper modérément l’appétit, même si, au final, ce break réclame 10 l/100 km en moyenne selon notre exigeant protocole de mesures. Toutefois, à vitesse stabilisée sur autoroute, il saura “tomber” en dessous des 8 l/100 km aux 130 km/h réglementaires. Cette transmission s’accorde, de plus, très bien au tempérament serein d’un break Peugeot plus soucieux du bien-être de ses occupants que de sportivité. Douce, bien gérée et assez rapide dans les passages de vitesses, la boîte réagit vite aux désirs du conducteur qui peut, au besoin, passer les rapports au volant via des palettes fixes.
Bref, hormis quelques à-coups en ville, douceur et vivacité sont au rendez-vous. De quoi profiter à plein du châssis à la hauteur d’une 508 SW silencieuse et confortable une fois lancée. Le seul (gros) bémol vient des suspensions fermes et trépidantes aux basses vitesses. Un phénomène accentué ici par les grosses roues de 18 pouces (option) que nous déconseillons franchement, d’autant que les pneus sont très chers à remplacer. Un défaut qui n’altère pas l’intérêt de ce break familial séduisant, spacieux et assez pratique, même si l’on regrette la complexité des commandes.(automobile-magazine)