BMW profite de la sortie de son nouveau 4 cylindres turbo pour l’étendre à toute sa gamme. C’est à présent au Z4 de troquer son 6 cylindres pour un moteur plus politiquement correct. Les munichois nous promettent la conservation d’une mécanique d’exception, des performances accrues et une consommation en baisse. Il ne nous restait plus qu’à nous en assurer…

Vous avez peut-être lu notre compte-rendu du week-end passé sur le circuit à Ascari fin février. Il s’agissait d’essayer les nouveaux pneus Sport Maxx RT et Sport Maxx Race de Dunlop. Avant d’en venir aux ateliers, le périple débuta par un essai routier de la BMW Z4 28i. L’occasion de découvrir un tout nouveau moteur très attendu…

DESIGN Et dire que ce sont deux femmes qui ont dessiné le nouveau Z4 de BMW. A la vue de son immense capot – le plus long de la catégorie – on penserait d’abord à un excité du manche en proie à une crise existentielle et bourré de complexes. Remplaçant le Z4 e85, le Z4 e89 a suivi les tendances du monde automobile moderne, c’est-à-dire grandir, à croire que le syndrome de Peter Pan ne touche pas les créatifs. Le "petit" roadster bavarois gagne 15 cm en longueur et 10 mm en largeur. Si l’on compare au Z3, c’est encore quelques millimètres qu’il faut rajouter. Le pire, c’est que tout ceci reste bien anecdotique si l’on se focalise sur le principal changement opéré. Souvenez-vous, le Z de BMW ne s’est d’abord conjugué qu’en cabriolet avec le Z1. Ce n’est que quelques années après la sortie du roadster Z3 qu’une déclinaison coupé typée break de chasse vit le jour, en production plus retreinte. Le Z4 connut lui aussi deux carrosseries, avec cette fois un coupé plus classique mais non moins magnifique. Le succès des deux coupés précités a cependant été jugé insuffisant par les têtes pensantes allemandes. Il leur fallait donc un modèle combinant le coupé et le cabriolet, à l'instar du SLK de Mercedes. Et ce n'est pas un hasard puisque l’ennemi héréditaire de Suttgart en vend à la pelle depuis 1996. Un succès qui avait de quoi rendre envieux… Chacun jugera du résultat final à sa manière. Je ne m’enlèverai pas de l’esprit que le premier Z4, à la fois en coupé et en roadster, était beaucoup plus élégant et raffiné que cet artifice dégoulinant de testostérone. Ses feux avant hypertrophiés aux allures de squale ne sont qu’un détail supplémentaire affirmant sa volonté de marquer son territoire. L’arrière est plus consensuel et les motorisations 4 cylindres sont reconnaissables à leur double sortie d’échappement montée à gauche. En option, la Finition M Sport à 5.500 € visible sur nos photos, nécessitera un rajout de 750 € pour la peinture métallisée mais comprend le kit aérodynamique et les jantes 18 pouces. Ca sera 750 € aussi pour passer en 19".

HABITACLE Le surplus de centimètres dont jouit le dernier Z4 "CC" de BMW bénéficie avant tout au capot et au rangement du hard top. L’intérieur est tout de même réaménagé pour plus de praticité. Stricte deux places, ce roadster bourgeois veille au rapprochement des deux occupants. Le cliché voudrait que ce soit l’idéal pour faire craquer l’élu de son cœur mais est-ce bien un cliché ? Le sac à main de Madame prendra facilement place dans l’espace laissé vacant derrière les deux sièges. La qualité de fabrication fait une bonne impression grâce à un assemblage sérieux et l’utilisation de matériaux de qualité. L’habitacle manque de couleur d’où transpirent ses origines germaniques. Origines qu’on ne peut manquer en se jetant dans le livre d’options… Deux pages de traitement de texte auraient été nécessaires pour toutes les lister. Plus de 20 000 € plus tard, je me suis résolu à ne lister que les plus importantes… Commençons par celles dont on se demande pourquoi elles ne font pas partie de l’équipement de série. Le rétroviseur intérieur électrochrome et les rétros extérieurs électriques. Estimez-vous heureux que la climatisation bi-zone soit offerte. La pertinence de cette option dans un cabriolet est un autre débat… Plusieurs finitions existent, dont la "Lounge Plus" à 2650 € et la "Pure Design" à 3950 €. En dehors de ces packs, les appuis lombaires, les sièges et volant chauffants sont en options. Deux gammes de système haute-fidélité sont disponibles, la première vendue 800 € et la seconde 400 € de plus. Pour l’interface USB, il faudra encore passer par la planche à billets. Finissons sur une note d’humour avec les applications BMW facturées 300 € et le changeur DVD 6 disques à 650 €. A chacun sa conception de l’humour…

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