4,94 m de long, un moteur essence de 2,4 litres et une transmission automatique. La Lancia Flavia ne trompe personne : il s'agit bien d'un cabriolet Chrysler 200 "imported from Detroit".

On le sait, le rachat d’une partie du capital de Chrysler par Fiat a conduit à une unification des gammes des deux groupes. C’est désormais sous la marque Lancia que sont commercialisés en Europe Continentale les modèles du constructeur américain. Une situation transitoire, qui perdurera le temps que de nouveaux modèles conçus pour les deux constructeurs apparaissent.

C’est ainsi que des automobiles au sang indéniablement yankee héritent de la calandre Lancia. La Chrysler 300C est devenue Lancia Thema (lire notre essai Lancia Thema), le Chrysler Voyager s’est mué en Lancia Voyager et la Chrysler 200 se nomme en Europe Lancia Flavia. Cette dernière, commercialisée uniquement en version cabriolet, occupe dès son lancement une position délicate. Sa devancière, la Sebring, n’est jamais parvenue à se tailler une part de marché mesurable en Europe, contrairement aux 300C et Voyager.

On l’aura compris, le badge "Flavia", qui reprend l’appellation d’une berline et d’un coupé Lancia fabriqué de 1960 à 1971, constitue la seule touche d’italianité que recèle cette automobile fabriquée dans le Michigan, aux Etats-Unis. En bonne américaine, elle offre d’ailleurs un prix au kilo imbattable. Avec ses 4,94 m de long et 1765 kg sur la bascule, il s’agit en effet du cabriolet le plus imposant du marché si l’on excepte le Rolls Royce Phantom Drophead Coupe. Elle affiche 24 cm de plus en longueur que la Mercedes Classe E cabriolet. Pourtant, son tarif, 36 900 € (32 900 € au lancement), la place plutôt en concurrence avec les Peugeot 308 Coupé cabriolet et Renault Mégane CC. Contrairement à ces dernières, la Flavia vendue en Europe ne sera pas proposée avec un toit rigide repliable. Il s’agit bien d’un cabriolet classique avec capote en toile.

Le plus grand atout de la Flavia réside dans son habitabilité. De fait, il s’agit sans doute du cabriolet le plus habitable du marché. Deux grands adultes trouvent place facilement à l’arrière sans compromis ergonomique : les dossiers ne sont pas trop droits. Même la capacité du coffre apparaît respectable. Lorsque la capote est fermée, il accueille 377 litres de bagages et 198 litres en position découverte. En revanche, les sièges avant, sans doute conçus pour une population plus corpulente que celle de la vieille Europe manquent singulièrement de maintien. En outre, le filet anti remous amovible limite les réglages du dossier : impossible de l’incliner au-delà d’une certaine limite. Autre grief, La capote ne peut être actionnée en roulant ce qui est d’autant plus gênant qu’elle ne se ferme ni ne s’ouvre très rapidement. Elle offre toutefois un confort acoustique correct en position fermée : les bruits d’air ne sont certes pas inexistants, mais il est possible d’entretenir une conversation à 130 km/h sans élever la voix.

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