Au volant de la 911 Cabriolet, sémillant cocktail de tradition et de technologie, on n'a qu'une envie : décapoter au premier rayon de soleil pour profiter de cette ambiance unique.

D’une pichenette, la capote s’efface en treize seconde. Une autre sur le bouton d'à côté et un astucieux filet, invisible jusque-là, se déploie en deux secondes pendant que les vitres remontent. Ça y est, me voilà aux premières loges pour profiter de la 911 Cabriolet génération 991, alors que la journée sur cette île des Canaries s’annonce magnifique. À 8 h 30, le thermomètre indique déjà 18 °C, mais il fait beaucoup plus chaud sous le crâne de votre serviteur, impatient de découvrir ce que cette dernière mouture apporte de croustillant. Bien vue, la console surélevée façon Panamera, où chaque bouton est dédié à une fonction. Sympa, l’écran à droite du compte-tours, qui affiche moult infos au choix, dont la carte du trajet programmé dans le GPS, voire un amusant gadget qui indique les forces transversales et latérales subies. Ça sent le sport. Zut, ma 911, dotée de la boîte à double embrayage PDK, reprend le volant de la précédente génération et, sur ses branches, les curseurs pas très pratiques pour changer de vitesse.

Tant qu’on est dans les choses qui fâchent, j’ai beau chercher, il n’y a pas trace du bouton qui active le fameux "Échappement sport" (option), dont Pascal, notre chef des essais, vantait l’intérêt dans la 911 Coupé . J’en suis quitte pour réveiller le 3.8 en douceur. Celui-ci a gagné 15 ch, soit 400 ch tout rond, et ronronne pour l’instant au ralenti comme un gros chat, ses notes gutturales rappelant un V8. Bon sang ! Porsche aurait-il jeté aux orties le fameux six-cylindres à plat ? Heureusement, la première accélération suffit pour retrouver le timbre métallique particulier qui fait de la 911 cette sportive si attachante. Rassuré, on goûte à sa juste valeur la magie de cette Porsche, qui sait transformer tout déplacement en instant magique. Quel plaisir de rouler, cheveux au vent, décontracté, la boîte s’efforçant de maintenir le régime le plus bas possible afin de préserver une sobriété annoncée, grâce notamment à un (irritant) Stop & Start, comme exceptionnelle (8,9 l/100 km), à la condition expresse de laisser les 400 ch au petit trot…, ce que nous impose cette route étroite, tortueuse, encombrée de touristes et de bus, qui nous mène au centre de l’île.

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