Apporter le tempérament viscéral qui manquait à la version S, voilà la raison d'être de cette Porsche Panamera GTS. Avec un nouveau souffle et un tempérament un peu plus affuté, la grande berline souabe s'offre même un petit grain de folie, 430 ch au collet.
On comprend facilement la réflexion à l'origine de la Panamera GTS. Hormis les violentes versions Turbo et Turbo S, rien dans la gamme atmosphérique de la Panamera ne venait jusqu'à présent réellement faire vibrer la passion. Trop sages, les V6 et V8 atmosphériques laissaient un fossé trop important entre eux et les versions suralimentées : 100 ch séparent ainsi la S de la Turbo, d'autant que cette dernière mise plutôt sur la démonstration de force que la fibre puriste.
La porte était donc ouverte pour une version GTS. Rappelons que cette dénomination, réservée aux versions les plus turbulentes de la gamme (hors modèles suralimentés) signifie Gran Turismo Sport. Introduit par le Cayenne I, le sigle a été ensuite appliqué à la 911 type 997, et dernièrement à l'actuel Cayenne.
TENUE D'ATHLÈTEVisuellement déjà, la GTS fait l'effort de la tenue avec le pack Sport Design (bouclier avant d'allure plus sportive et pseudo-diffuseur arrière), et quelques touches noires (entourage des vitres latérales, fond des optiques avant). La configuration de notre modèle, avec inserts en carbone et sellerie cuir / Alcantara (de série) ne pouvait pas être plus appropriée. Toujours le même environnement, avec cette finition particulièrement léchée, mais un peu plus sportif d'esprit. Dès le coup de barillet à gauche du volant, le V8 tonne à cœur joie. Plus que sur sa subalterne 4S. Mais… la touche "échappement sport" était restée enfoncée. Désactivée, on se rend compte que l'artifice apportait beaucoup à sa voix. Cet échappement sport, justement, est l'un des arguments de la GTS. Fourni de série, il justifie en partie le supplément tarifaire. Autant couper court aux sujets qui fâchent d'ailleurs, la GTS demande certes environ 13.000 € de plus que la 4S, mais l'écart tourne à son avantage à équipement équivalent. D'autant que l'essentiel de l'évolution est ailleurs, sur le V8 tapi à nos pieds.
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