Pourtant, sur la chaussée alternent des zones partiellement sèches avec d’autres encore bien humides. Des conditions défavorables qui ne mettent même pas en péril la motricité, de très haut niveau, surtout en prenant la précaution d’enclencher le mode Soft de l’amortissement piloté.Et puis si besoin, l’antipatinage F1-Trac, dérivé de la course, gère l’arrivée de puissance sans jamais frustrer le pilote. Top ! Une réussite telle qu'une fois le toit rigide refermé, je ne vois pas de différence d’efficacité, même en conduite très sportive. Seuls les micro-tremblements disparaissent, avec une partie de la puissante musique moteur... Mais ce Spider dévoile alors un avantage sur le coupé : sa petite "lunette arrière", qui fait également office de pare-vent – très efficace - en se positionnant à mi-hauteur toit escamoté, peut, couvre-chef en place, être ouverte électriquement, offrant ainsi un contact auditif plus direct avec le fabuleux 4.5 V8.
Une bonne idée, qui compense partiellement ma frustration visuelle… Car ici, fini le capot moteur vitré de l'Italia, qui exposait au regard de tous les magnifiques caches-culasses rouge sang. De toute façon, cette vitrine serait inutile sur ce Spider puisque, occultée sous le logement du toit, cette mécanique de race ne se montre malheureusement presque plus. Heureusement, s’il se cache un peu trop, le V8 n’a rien perdu de sa hargne. Les 50 kg supplémentaires (renforts et cinématique de toit) n’entament aucunement son coffre phénoménal dès les plus bas régimes. Distillant déjà 300 Nm à peine au dessus de son régime de ralenti, cette mécanique d’exception dépasse les 400 Nm à 3.000 tr/mn, alors que les valves d’échappement viennent juste de s’ouvrir. Jusqu’ici davantage caverneuse que mélodieuse (à cause du logement de toit, le circuit d’admission d’air plus court que celui du coupé s’avère moins favorable sur le plan accoustique), la voix du V8 s’éclaircit soudain, tout en rajoutant copieusement des décibels.
Ce hurlement de plus en plus aigu, très course, précède de peu une réalité bien concrète : passé ce régime, l’aiguille du compte-tours avale goulument les graduations et se jette avec violence, sans aucune inertie, sur le rupteur (9 000 tr/mn !), même sans écraser la pédale de droite... Pas de doute, les 570 purs-sang sont bien là Une avalanche de sensations encore renforcée par cette boîte 7 à double embrayage dont les changements de rapports claquent en rafale comme des coups de fouets, qu’on utilise les palettes parfaites, car longues et fixes, ou que l'on opte pour le mode Auto ! D’une rapidité inouïe presque sans violence, cette transmission sait aussi, dans les traversées de village, se faire aussi douce qu’une bonne boîte auto. Remarquable. Seul bémol, en Auto, sur le mode Sport du Manettino, cette boîte se montre déjà très "course" avec des rétrogradages à la limite de la zone rouge, même si on roule cool.(automobile-magazine)
+Efficacité sidérante Facilité de conduite déconcertante V8 ultra-rageur Lunette pare-vent très efficace
-Boîte typée trop "course" en Auto Arrêt obligatoire pour décapoter