Ils combinent chacun à leur manière les qualités d'une berline et celles d'un 4 x 4. L'Audi Q5, leader des ventes de SUV compacts « de luxe », croise le fer avec le méconnu EX d'Infiniti, la marque premium de Nissan.

Les SUV premium sont notamment appréciés parce qu'ils réunissent une position de conduite dominante permettant l'anticipation et un comportement routier dynamique, sous une robe haute couture. L'Infiniti EX et l'Audi Q5 partagent ces caractéristiques, mais ce sont bien les seules qui ne les opposent pas. coupé contre berline Sa silhouette élancée est à la fois plus basse et plus étroite de 8 cm que celle du rondelet Q5, l'Infiniti EX est une sorte d'ovni dans le segment des SUV habituellement très consensuel. En revanche, il n'y a pas de miracle une fois à bord de l'EX : l'habitabilité à l'avant s'approche de celle d'un coupé sportif japonais. La garde au toit est réduite en raison de la faible amplitude des réglages de sièges, la visibilité est limitée par des montants de pare-brise très inclinés. Enfin, ni le tableau de bord ni les panneaux de portes n'offrent suffisamment de rangements. Tout le contraire du Q5, qui s'illustre sur tous ces points et se distingue, en outre, par des matériaux particulièrement flatteurs, insolés par un spectaculaire toit ouvrant panoramique optionnel et indisponible sur l'EX. Ce dernier se rattrape aux branches en offrant un équipement pléthorique de série, tel qu'un régulateur de vitesse adaptatif, un système de suivi de voie évolué, un GPS avec vue type satellite, ou une banquette arrière électrique, pratique pour compenser le fait qu'elle doit souvent être basculée à cause du faible volume de coffre : 340 dm3 soit 200 dm3 de moins que le Q5 ! Plus ou moins polyvalent Côté mécanique, l'Infiniti EX a enfin récupéré la motorisation diesel permettant à ses ventes d'exister en Europe. Malheureusement, ce V6 de 3 litres, développé dans le cadre de l'alliance passée entre Renault et Nissan, ne peut rivaliser avec le 3.0 TDI du Q5, meilleur en tous points. Non seulement plus feutré, le  se révèle, avec une consommation en cycle mixte inférieure de 1 litre/100 km et près d'1,5 seconde de gagnée au 0 à 100 km/h, à la fois plus sobre et plus performant.  La boîte automatique de l'EX est également moins rapide et économe que la boîte à double embrayage S-Tronic du Q5. Enfin, la transmission intégrale Infiniti typée propulsion n'est pas aussi efficace que le système quattro d'Audi, qui reste une référence en termes de sécurité en optimisant la motricité avec des transferts de couple furtifs.  Résultat, si les excellentes qualités du Q5 n'enlèvent rien à celles de l'EX, le SUV allemand est de loin le plus moderne. Et cela se ressent sur la route : le Q5 est plus agile, gère mieux le roulis et les transferts de masses que l'EX, pourtant plus bas. Sa direction électro-hydraulique offre davantage de précision et le filtrage de ses suspensions est supérieur. L'EX gagne quant à lui le match du confort, en offrant des sièges et un amortissement bien plus moelleux. Comme il se doit de l'autre côté de l'Atlantique.. Bilan. Moins polyvalent, moins moderne et moins agréable à manier en ville que l'Audi Q5, l'Infiniti EX excelle par contre sur route en offrant un confort et un équipement de série adapté. Son positionnement prix très concurrentiel et son exotisme sont ses principales armes pour se démarquer de ses rivaux, tels que cet excellent Audi Q5, plus adapté aux besoins du marché européen.

(Argusauto)