L’accord signé le 3 mai entre Spyker Cars NV et Hawtai Motor Group devait permettre le financement à court terme et à moyen terme de Saab dont la production est arrêtée pour défaut de paiement.
Déjà compliquée et tendue, la situation de Saab redevient inquiétante. Moins de deux semaines après sa conclusion, Spyker a annoncé le 12 mai la rupture de l’accord conclu avec Hawtai Motor Group. Le constructeur ne donne pas d’explications précises mais laisse entendre que Hawtai n’aurait pas obtenu les autorisations nécessaires. "Hawtai n'étant pas en mesure d'obtenir tous les consentements nécessaires, les parties ont été obligées de résilier le contrat avec Saab Automobile et Spyker avec effet immédiat", explique un communiqué de Saab.Saab dit être toujours en discussion avec Hawtai pour "conclure un partenariat stratégique sur la fabrication, la technologie et la distribution en Chine", mais sur une base "non exclusive". Rien n’est précisé cependant sur les "autres entités chinoises" avec lesquels Saab pourrait être en discussion. Certaines sources évoquent Great Wall, qui fait partie des trois grands constructeurs indépendants chinois.En conséquence, Saab qui devait obtenir 150 millions dont 30 millions sous la forme d’un prêt convertible et 120 millions en prise de participation (pour 29,9% du capital de Spyker) revient à la case départ.Et aux solutions de financements précédemment étudiées : prêt de la Banque européenne d'investissement (BEI) pour 29 millions d'euros, cession de biens immobiliers et entrée de l'entrepreneur russe Vladimir Antonov au capital de Saab. L’issue reste donc très incertaine. Victor Muller avait lui-même qualifié de "non réalisables" les conditions posées par la BEI pour la cession des biens immobiliers.La production de l’usine de Trollhättan est arrêtée depuis le 5 avril en raison de l’incapacité de Saab de payer ses fournisseurs.
(autoactu)