Monsieur Claude Nilles, Directeur de Porsche Zenter Lëtzebuerg avait mis les petits plats dans les grands, ce jeudi 28 février pour accueillir un public d'amoureux de la marque. Le garage André Losch à Howald était donc le théâtre des opérations pour la présentation de la toute nouvelle Porsche Cayman.
Quelques mots sur le véhicule :
Sorti de sa tanière au salon de Los Angeles fin novembre 2012, le Porsche Cayman deuxième du nom arrive sur le marché. Passons à la loupe ses principales évolutions…On pourrait se contenter de définir le Porsche Cayman comme la version couverte du Boxster. Porsche n'y tient pas vraiment, même si comme pour la première génération, ce second Cayman partage la même appellation interne que le Boxster : 981.
Cette fois, visuellement, il s'affirme encore un peu plus : tout comme le Boxster dont il reprend les lignes et les effets de style, son profil est devenu plus charnu, plus élancé aussi. Le petit coupé gagne en effet 33 mm en longueur (4,38 m) et perd 11 mm en hauteur (1,29 m), tandis que l'empattement augmente de 60 mm (2,48 m). Bien campé sur ses jantes de 18 pouces (19 pouces sur le Cayman S, de série contre 17 et 18 pouces auparavant), le Cayman a gagné en maturité. Un peu comme si le premier du nom s'était limité au rôle de coup d'essai.
Un coup d'œil dans l'habitacle permet de constater que Porsche a reconduit trait pour trait l'environnement du Boxster. Ce n'est pas un mal, puisqu'on retrouve cette console centrale dans le prolongement du tunnel, implanté haut, et la même instrumentation à trois compteurs. L'ambiance est devenue plus bourgeoise.
Le principe est resté le même côté mécanique : les flat-6 du Boxster n'ont pas été greffés tels quels, mais ont gagné au passage quelques chevaux. On retrouve également les mêmes évolutions visant à baisser consommations et émissions. Système de roue libre, récupération d'énergie avec la boite PDK et Start & Stop sont les principaux changements concernant les organes périphériques. Le reste des modifications est plus profondSur le modèle d'appel, le Cayman abandonne le 2,9 litres de 265 ch pour un nouveau flat-6 dont la cylindrée a été ramenée à 2,7 litres, comme sur le Boxster. Ce downsizing s'accompagne d'une admission revue, de nouveaux pistons allégés et surtout de l'injection directe. Son caractère ne devrait pas spécialement évoluer, même si on s'attend à une mécanique légèrement plus pointue sur le papier : 275 ch à 7.400 tr/min, c'est 10 ch de plus, qu'il faut chercher 200 tr/min plus haut. À l'heure où les constructeurs favorisent le couple, devoir faire grimper la mécanique pour en tirer le potentiel est plutôt bienvenu !
Parlant de couple, celui-ci diminue de 10 Nm (290 Nm, une baisse logique compte tenu de la cylindrée plus faible), mais est disponible 100 tr/min plus tôt, et ce jusqu'à 6.500 tr/mn. En somme, Porsche a travaillé son aisance à haut régime. Incitatif, et c'est tant mieux… En même temps, la consommation est annoncée en baisse de respectivement 1 et 1,2 l/100 km avec boite manuelle et PDK, soit 8,2 et 7,7 l/100 km. À condition de ne pas vouloir à tout prix vérifier à chaque accélération les chronos annoncés : respectivement 5,7 s et 5,4 s sur le 0 à 100 km/h (le progrès est mince : tout juste 1 et 2 dixièmes).
Pour le 3,4 litres, l'évolution est tout aussi limitée, avec 325 ch à 7.400 tr/min. Soit 5 ch de plus seulement ! Quant au couple maximal, notons que ses 370 Nm sont désormais disponibles à 4.500 tr/mn. Là encore, le chrono progresse peu en boite manuelle… Mais suffisamment pour s'approcher de la 911 Carrera de base, désormais dotée du même moteur, fort de 350 ch. Avec la boite PDK et le pack Sport plus, un petit dixième (4,7 s contre 4,6 s) sépare le Cayman S de sa grande sœur Carrera sur le 0 à 100 km/h !