Le temps a passé depuis 1983 et la première 205 aux humeurs provocatrices. Il fallait un brevet de pilote pour communiquer avec elle, mais quel régal c'était d'en sortir avec les honneurs. Son aura s'est construite ainsi, sur le club de ses aficionados qui ont survécu à ces grosses sensations et ont beaucoup fait pour son image. La 208 a un gros challenge à relever et elle le fait avec les outils d'aujourd'hui, rationnels, efficaces et terriblement cliniques. Le mieux est parfois l'ennemi du bien et pour nous qui avons connu la 205, un esprit plus canaille nous aurait bien convenu. La 208 vire sur des rails et trace sa route de modernité plus conforme à notre époque. Mais est-ce bien là ce que l'on attendait d'elle ?

Déjà, 300 000 Peugeot 208 ont été produites et prolonger ce succès passe par un porte-drapeau sportif, dont le Lion évalue actuellement plusieurs options. Il est question d'un retour en rallyes avec la future réglementation inspirée de l'IRC, moins coûteuse que les WRC actuelles et qui devrait attirer d'autres marques généralistes. Nous avons révélé ici le projet d'un retour à Pikes Peak, la mythique course de côte américaine avec Sébastien Loeb au volant, mais il faut plus régler des questions contractuelles avec Citroën et le pilote que techniques avec la voiture. Sans attendre, quatre 208 GTI sont engagées aux 24 heures du Nürburgring avec huit jeunes pilotes sélectionnés par Internet. De toute évidence, le Lion se sent pousser des griffes et voudra renouer avec l'engagement sportif de la 205.

Lire la suite : www.lepoint.fr