Avec un marché automobile en constante évolution, la fonction de Fleet Manager évolue de jour en jour. Nouvelles motorisations, nouvelles règlementations, jongler avec les besoins des collaborateurs, les difficultés rencontrées au quotidien par les employés : la conférence  « Future of Fleet Management » a réuni Ed Goedert, Gerry Wagner, Christian Tock, Jean-Pierre Faber et Guido Savi. Ces grands professionnels ont ainsi pu nous présenter leur vision du Fleet Management.

 

La mobilité, un concept complexe

Selon Guido Savi, le terme « Mobilité » est confus : notre consultant auto préfère finalement parler de « problématique du transport ». Pour lui, il s’agit en fait d’une approche multifactorielle qui concerne le gouvernement, les entreprises, les particuliers…

Cette mobilité est notamment impactée par le comportement du conducteur, initiative de tout à chacun. Le car sharing peut être une solution : ZIP Car et Uber le prouvent, notamment aux USA. Toujours aux Etats-Unis, certaines villes privilégient le péage urbain : on réduit le trafic et on améliore les émissions CO2. Ces solutions arrivent en Europe, c’est le cas à Milan avec « Area C ».

D’autres projets sont en cours de développement tels que les véhicules robotisés qui nous déposeraient automatiquement d’un point A à un point B. Affaire à suivre. Un élément très important est le parking. Une autre solution est le télétravail, ne convient pas à tout le monde mais reste une alternative.

 

Le Fleet Management en perpétuellement évolution

Nous avons récemment appris qu’EY aller déménager dans les années à venir au Kirchberg, et Jean-Pierre Faber a notamment dû se poser la question très sensible du parking pour ses employés. Sont ensuite venues les questions de car sharing, et car pooling. EY est ouvert au covoiturage et bon nombre d’employés ont déjà mis en place cette solution, de leur propre initiative. Si gérés, cette plateforme pourrait être encore plus efficace.

 

Gerry Wagner, le président de la FLLV, est conscient du fait que les jeunes demandent de plus en plus de flexibilité et qu’au final, ils ne souhaitent pas forcément posséder un véhicule. Sur la question des bouchons sur les autoroutes luxembourgeois, Ed Goedert, président de l’ADAL et Monsieur Wagner s’entendent sur le fait que ces bouchons sont le résultat d’une différence de vitesse et pas forcément la saturation du réseau. C’est l’effet accordéon. Une solution : une vitesse indicative, comme aux Pays-Bas.

 

A également été abordée la question de la taxe kilométrique en laquelle Christian Tock ne croit absolument pas : il s’agirait en quelque sorte une discrimination pour tous les frontaliers. Prendre son véhicule pour se rendre sur son lieu de travail n’est pas forcément un choix, c’est parfois une nécessité.

 

Autre sujet brulant : les véhicules électriques. On entend souvent que le frein majeur, outre l’autonomie des véhicules, est le prix des voitures « propres ». Gerry Wagner confirme que les leasers ne peuvent marger sur la revente de ces véhicules. Mais encore plus important, il doit y avoir une véritable éducation du public autour de ces véhicules électriques ou hybrides.

 

Ed Goedert, qui se rend souvent au centre-ville et au Kirchberg, se déplace de plus en plus en transports en commun. Pour améliorer cette offre, il faut qu’il y ait plus de moyens de transports en commun mis en place, plus d’infrastructures. Un développement qui nécessite d’être très créatif. Monsieur Tock a également évoqué un projet de bus mené par Volvo : un bus hybride plug-in. Le souci reste le placement de bornes de chargement.  Le Luxembourg est passé maître dans le secteur IT : ces ressources doivent servir à l’automobile et à la mobilité !

 

Alexandre Keilmann - @Alex_Klmnn