ESSAI. Le Range Rover Sport profite des bienfaits de la refonte du Range sans en afficher l'arrogance des tarifs. Mais là ne réside pas son seul talent.  

VERDICT CHRONO   En s'inscrivant structurellement dans le sillage du nouveau Range Rover, cette nouvelle version Sport a éliminé ses kilos en trop. Une perte de poids qui se révèle aussi spectaculaire que salutaire puisque comportement et performances s'en trouvent grandement améliorés. Résultat, même si ce nouveau Range Rover Sport ne se montre pas aussi rigoureux sur le bitume que les meilleurs SUV d'outre-Rhin, il ne souffre plus de la comparaison, tout en leur opposant un redoutable savoir-faire dès qu'il s'agit d'emprunter les chemins de traverse.   LE PROJET   Avec plus de 400 000 ventes à travers le monde en huit ans d'existence, le Range Rover Sport a prouvé sa légitimité dans la gamme. Consultés par la marque sur son évolution, ses possesseurs le souhaitaient encore plus dynamique mais aussi plus proche du Range Rover dans sa définition. La découverte du résultat a dû les combler. Pour preuve, rien qu'en France, plus de 400 commandes ont d'ores et déjà été enregistrées, et toutes émanent de clients qui ont à peine entr'aperçu le véhicule. La seule annonce des kilos perdus les a convaincus du surcroît de vitalité ; quant au rapprochement avec le Range Rover, il apparaît comme une évidence. Land Rover revendique pourtant peu de pièces communes entre les deux modèles. Plus des deux tiers des composants du Sport lui sont propres. Étonnant à une époque où la tendance est plutôt à la rationalisation des programmes. Ingénieurs et designers jouissent d'une liberté de pensée agréable à constater. L'Indien Ratan Tata, qui s'est offert Jaguar et Land Rover en 2008, ne met aucun frein à leur créativité. Cette politique se révèle rentable, les comptes de Land Rover étant largement bénéficiaires.   CE QUI CHANGE   Hormis l'appellation et la ressemblance physique avec le Range, le Sport reposait depuis sa naissance sur une plateforme de Discovery. De quoi le rendre bien plus agréable à conduire que le défunt Range, qui avait pris de l'embonpoint en vieillissant. Aujourd'hui, son renouvellement suivant de peu celui du Range, le Sport tire profit des nombreux changements opérés par son aîné (lire l'essai du Range Rover). Le plus important est sans nul doute ce fameux recours massif à l'aluminium pour la structure et la carrosserie, avec à la clé une rigidité accrue, mais aussi un gain de poids considérable. Avec les autres efforts consentis en ce domaine, on atteint 420 kg de moins sur certaines versions, soit l'équivalent de cinq adultes et leurs bagages. Une cure d'amaigrissement qui n'a pas empêché le Range Rover Sport de s'étirer en longueur, 4,85 m contre 4,79 m précédemment. L'empattement suit le mouvement, en passant de 2,74 m à 2,92 m. La largeur demeure inchangée avec 1,98 m, mais 5 cm sont perdus sous la toise, avec désormais 1,78 m en hauteur. Au final, une silhouette plus élancée rappelle celle de l'Evoque. Normal, le Range s'en était déjà très largement inspiré.

 

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