Aux côtés de la Skoda Octavia de troisième génération, la version RS démontre à nouveau qu’une gentille familiale peut se muer en sportive compétente. Et aussi, qu’il y a une vie possible à l’ombre de la Golf…Depuis 1996 et le retour de la Skoda Octavia dans la gamme du constructeur tchèque, les ventes de la familiale ont progressé de manière exponentielle. Un succès qui ne doit rien au hasard. Berline ou break, les amateurs de sportivité ont même droit depuis 2002 à la version RS de l’Octavia. C’est cette troisième génération de la familiale RS que nous avons testée dans la région lyonnaise. Plus précisément, au volant de la RS Combi (break) animée par le moteur 2.0 TDI de 184 ch.

Avant d’entrer dans l’habitacle de la tchèque énervée, ce qui frappe, ce sont les subtiles modifications apportées à la RS par rapport à une Octavia classique. Notamment la forme trapézoïdale des sorties d’échappement, le grillage à nid d’abeilles sur la face avant, le nouveau dessin des antibrouillard et les feux de jour à LED intégrés. De petits riens certes, mais qui font toute la différence. A l’intérieur c’est l’alu… sur le pédalier, tandis que le carbone s’invite aussi, au même titre que le cuir surpiqué. Bon, la qualité globale des plastiques manque d’un peu d’homogénéité, mais les quelques économies réalisées ici et là permettent justement d’alléger la facture finale pour le client, sans que cela fasse tache.Bien calé dans mon siège ergonomique à souhait et aux multiples réglages, j’enquille. Mode Sport, cela va de soi, ma RS Gris Perle monte en régime, sans se faire prier. Les accélérations sont nettes, tranchantes, et le couple de 380 Nm à 1750 tr/min procure tout l’agrément qu’on attend d’une voiture de tempérament. Mieux, la sonorité du moteur Diesel devient râpeuse, presque gutturale, à mesure que la cravache du conducteur se fait plus entreprenante.Mais un bon moteur sans le châssis qui va bien, n’aurait pas beaucoup de sens. Heureusement les dessous de l’Octavia RS – au même titre que la direction dite progressive – se mettent au diapason de la motorisation. Résultat, la plateforme modulaire MQB, celle aussi entre autres des Golf 7 et Audi A3, joue sa partition en professionnelle aguerrie qu’elle est désormais. Dans les faits, cela donne un véhicule parfaitement stable en conduite sportive, grâce notamment à son essieu arrière multi-bras. Et rassurant, avec son autobloquant électronique XDS. Quant au freinage, l’attaque est franche et mordante, et l’endurance sans doute aussi au rendez-vous, à la faveur des disques costauds, ventilés de 340 mm à l’avant et de 270 mm à l’arrière.Bénéficiant d’une garde au sol abaissée de 13 mm, l’Octavia RS ne souffre ainsi d’aucun roulis en virage, se montre prévenante sans être « chiante », le tout dans un confort pour tous les passagers très acceptable, eu égard à un véhicule de cette philosophie.

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