Skoda n’est certainement pas la plus emblématique des marques du groupe Volkswagen, mais ses résultats et perspectives lui confèrent un statut désormais prépondérant dans la stratégie de Volkswagen.
Quand, le 16 avril 1991, Volkswagen intègre Skoda dans son portefeuille de marques déjà bien loti (Volkswagen, Audi, SEAT, auxquels s’ajoutent aujourd’hui : Bentley, Lamborghini et Bugatti), la marque thèque est exsangue. Elle produit à peine 180 000 véhicules par an, dans des conditions de production totalement dépassées. VW va y investir plusieurs milliards et déployer une efficace stratégie combinant productivité et marketing. Le groupe allemand a eu le temps d’analyser le potentiel de Skoda depuis deux ans. Au moment de l’ouverture des pays de l’est à l’économie de marché, la nouvelle république thèque, propriétaire de Skoda, cherche des partenaires à l’Ouest pour relancer son activité industrielle et générer des capitaux. Un accord de coopération est d’abord signé avec VW en 1990, jusqu’à la signature de la cession le 16 avril 1991. VW modernise alors les sites de production et en crée de nouveaux ; profitant notamment des coûts de production avantageux procurés par une main-d’œuvre qualifiée dont les conditions de salaires et la pression syndicale sont nettement plus favorables qu’à l’ouest. Poursuivant dans un premier temps la fabrication du modèle Favorit, lancé en 1987, qui avait déjà à l’époque, constitué une petite révolution en rompant avec la tradition des Skoda à moteur et traction arrière et en proposant une carrosserie compacte, le groupe germanique impose rapidement son modèle de plateformes partagées entre ses marques généralistes, abaissant encore le seuil de rentabilité des futures Skoda tout en les améliorant au niveau de la qualité. Les résultats ne tardent pas, et en 1996, un million de véhicules ont été produits depuis 5 ans dans des conditions de rentabilité conformes aux standards du groupe.
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