Chez Audi, l'appellation Avant colle aux breaks depuis des décennies et a érigé le genre en incontournable. Au point que les ventes sont généralement supérieures à celles des berlines correspondantes.
À l'instar de la berline dont elle dérive, l'A6 Avant repose sur des essieux multibras en aluminium. Sa plateforme dérive de celle de l'A7, elle-même déjà adaptée de la précédente génération d'A6. Le remplacement de la malle de la version 3 volumes par un hayon lui fait gagner 11 cm en longueur à mettre à l'actif du porte-à-faux arrière, et 6 cm en hauteur du fait de la présence des barres de toit. Le volume de chargement s'en trouve logiquement amélioré de 35 l sous le cache-bagages (565 l) et, à 1.680 l banquette rabattue, elle offre 20 l de mieux que l'ancienne génération.Conduite : 148/200
Le 2.0 TDI sera plus apprécié pour sa sobriété et sa douceur de fonctionnement que pour ses performances pures: l'étagement de la boîte est voulu dans ce sens. Pourtant, la commande bien guidée invite à en jouer et le tarage ferme des suspensions suggère le caractère dynamique de cette nouvelle A6. Une sportivité toute relative que le puissant et endurant système de freinage est prêt à digérer. L'Avant fait donc la part belle à la polyvalence, avec un avantage certain pour les trajets autoroutiers.
Sécurité : 163/200
Mieux posée sur ses 4 roues grâce à un empattement allongé, gage d'une meilleure stabilité, l'A6 propose une floppée d'équipements garants d'une sécurité active de tous les instants. Des services payants, mais qui témoignent du savoir-faire technologique de la maison d'Ingolstadt. Complète, la sécurité passive n'est pas pour autant exempte de tout reproche compte tenu des airbags latéraux arrière optionnels et des coussins protecteurs des genoux tout simplement indisponibles.
Confort : 158/200
Si la fermeté de l'amortissement n'est pas sans conséquence sur le confort, l'excellent maintien des sièges, l'assemblage des matériaux, la finition exemplaire ou encore l'habitabilité en progrès font que l'on se sent bien dans cette A6 Avant. La palme revient sans conteste à la qualité de l'isolation phonique, qui ne laisse passer aucune nuisance parasite, d'où qu'elle vienne. Nul besoin d'élever la voix pour converser, même à haute vitesse et même avec les passagers de la banquette.
Fonctionnalité : 156/200
Sans lunette arrière à ouverture séparée, l'A6 Avant recourt à un sésame innovant qui facilite l'ouverture du hayon lorsqu'on a les bras chargé. Il suffit de se présenter à l'arrière du véhicule et de frôler du pied le bas du bouclier. Le hayon s'élève alors selon un angle programmé et emmène avec lui le cache-bagages, dégageant l'accès à l'espace de chargement. D'autre part, la banquette se rabat désormais depuis le coffre, d'une simple pression sur les boutons logés dans les parois latérales.
Budget : 136/200
Audi a pris l'habitude de se positionner légèrement en dessous des tarifs de ses concurrents. En contrepartie, il facture lourdement les équipements non inclus dans la dotation standard. Nombre d'options apparemment isolées sont liées à d'autres, parfois sans raison technique. Il corrige le tir en proposant des packs d'équipements avantageux, qu'il faudrait presque envisager d'office, pour un véhicule haut de gamme comme celui-ci. De quoi faire grimper la facture de 5.250 euros pour le moins.
Conclusion : 761/1000
Parfaitement fidèle à la tradition instaurée il y a longtemps, ce break A6 Avant n'entreprend aucune révolution du genre, mais procède par améliorations ciblées lui permettant de toujours jouer un rôle majeur sur le marché. Efficacement relancé dans l'arène, il a tout pour remplir sa mission avec brio.(le moniteur de l'automobile)