Révolution de palais Voici la première BMW à troquer son six cylindres atmosphérique contre un... quatre cylindres turbocompressé. Évolution profitable ou crime de lèse-majesté ? Promis, juré : malgré la mise au rebut des 3.0 atmosphériques (218 et 258 ch) par un 2.0 turbo de 245 ch, nous éviterons la critique facile du puriste BMW. D'abord car le client d'un X1 n'est pas forcément attaché aux valeurs BMW d'antan. Ensuite parce que l'insonorisation du X1 laissait peu profiter des vocalises de l'ancien 3.0. Enfin et surtout car ce nouveau bloc,petit bijou de technologie (il allie levée variable des soupapes, injection directe et turbo à double entrée), nous a plutôt séduits.  MéconnaissableBruyant et vibrant avec les diesels,le X1 est ici transfiguré : inaudible au ralenti, très souple à bas régime (couple maxi à 1 250 tr/min), vivant jusqu'à 7 000 tr/min, ce moteur fait aussi preuve d'une sonorité travaillée mais pas envahissante. La boîte automatique à 8 vitesses l'accompagne à merveille : à l'exception de légers à-coups au redémarrage, elle égrène ses rapports avec tact et en douceur. La consommation en baisse de 16 % par rapport au 3.0, elle reste élevée en conditions réelles : comptez 10 l/100 km sur autoroute, et plutôt 12 l en sollicitant, modérément, la mécanique. Mais avec 245 ch, quatre roues motrices et presque 1,7 tonne sur la balance, il n'est pas de miracle à attendre. Et l'agrément du meilleur des X1 vaut bien le sacrifice... L'info en plus Une nouvelle finition Sport Design En marge de son nouveau moteur 2.0, le X1 reçoit un niveau d'équipement supplémentaire baptisée Sport Design, facturé au prix de la Luxe. Au programme : présentation affirmée à l'intérieur (petit volant et sièges sport, sellerie et seuils de portes spécifiques) et à l'extérieur (boucliers et jantes M, peinture intégrale), suspensions affermies. De série, il gagne les feux xénon, mais perd Bluetooth et GPS. (argusauto)