Bristol est à la fois un constructeur automobile et aussi une société qui a toujours fait dans l'aéronautique avec même une spécialité dans le secteur militaire. C'était du reste la raison évoquée par son ancien actionnaire pour décourager toute visite de l'usine.
Il y a longtemps que Bristol ne nous avait pas présenté une nouvelle voiture. C'était il y a presque 15 ans avec sa super GT au nom de Fighter. Un monstre aux chiffres de production qui dépassent d'à peine les 10 unités et animé par le moteur Chrysler de la Viper, avec une belle cure de vitamine prodiguée par les ingénieurs de Bristol. Du reste, la presse n'a jamais eu l'occasion de tester la Fighter, un mythe roulant qui devait atteindre les 360 km/h.
L'aventure automobile de Bristol débute après la deuxième guerre mondiale, avec des sportives animées par des 6 cylindres en ligne de chez BMW. C'était le début de la série 400 avec ses déclinaisons et en dernier lieu la 412. Par la suite, les Bristol ont porté des noms "so British" comme Blenheim, Brigand, et mues par un gros V8 de chez Chrysler.

Ces dernières années, Bristol s'est contenté de restaurer les voitures des heureux propriétaires de la marque. Avec le nouvel actionnaire, nous avions de temps en temps des nouvelles de la marque et des projets de voiture électrique pointaient du doigt.
La semaine dernière, ce fut une surprise de voir enfin la nouvelle Bristol, un cabriolet aux lignes à la fois moderne et empreinte de classicisme. Une sorte de retour aux sources puisque les premières Bristol étaient en version cabriolet. Elle porte le nom de "Bullet" pour bien asseoir sa réputation de voiture développée par une entreprise qui a des racines dans l'aéronautique, mais aussi pour indiquer qu'avec son gros V8 de 4.8 litres provenant de chez BMW, elle est capable d'abattre le 0-100 km/h en 3.7 secondes. Son poids devrait être très contenu avec environ 1'100 kilos, ceci grâce au recours à la fibre de carbone.
Bristol nous annonce encore d'autres versions pour les prochaines années avec certainement une motorisation hybride. Reste à faire partie des "happy fews" qui ne demanderont pas nécessairement le prix au moment de la commande...un 3 avec derrière 5 chiffres devrait cependant être une bonne approximation en tenant compte de quelques options.
Jim Petrolhead
Crédits photos: Bristol Cars