Avec ses airs de break de bon père de famille et sa robe immaculée, on lui donnerait le bon Dieu sans confession. Il s’agit pourtant d’une diablesse de l’accélération, avec le 0 à 100 km/h en 4 secondes.

Hormis le volant en peau retournée et les sièges enveloppants, rien ne laisse imaginer que ce break acéré cache, sous son capot, un V8 6.2 à compresseur de 564 ch, dérivé de celui qui anime la Corvette  ZR1 (647 ch). Sur les premiers kilomètres, la CTS-V se montre docile et civilisée comme une Cadillac, avec une suspension confortable en mode tourisme. Une voiture de luxe bon teint, bien équipée, pratique pour emmener les enfants à l’école, dans laquelle rien n’impressionne, pas même la sonorité trop discrète du gros V8. Et le fonctionnement du compresseur est lui aussi tout à fait imperceptible.

Une fois les enfants déposés, il est temps de libérer le fauve. C’est à partir de 3 000 tr/mn que les 564 ch viennent martyriser le train arrière. Pour mémoire, c’est autant que dans la dernière BMW M5 ! Là, le docteur Cadillac se mue en mister Corvette, et les sensations deviennent euphorisantes. Au gré des passages de vitesses de l’agréable boîte manuelle Tremec, la spectaculaire poussée ne faiblit pas. En quatrième, votre permis a déjà perdu tous ses points; en cinquième, on parle de vous dans "Le Parisien", et en sixième (306 km/h), vous faites le "20 Heures" ! Une fusée. Seul regret : le son n’a rien d’envoûtant, comme c’est souvent le cas avec les V8 suralimentés. 

+Performances d'exception Usage quotidien plaisant Personnalité Equipement complet

-Freinage peu mordant Autonomie à rythme soutenue Son peu envoûtant Vigilance requise sur le mouillé

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