Chez PSA, les difficultés actuelles obligent à des arbitrages. Mais pas question de toucher aux futures Citroën DS promises à la Chine. Au point que par un heureux retour, le projet B974 vient d’être validé pour l’Europe. Un SUV que nous avons baptisé DS-X et dont notre "docu-fiction" vous livre tous les secrets !
Février 2015. Lee Wei est bien content ce matin. Comme tous les matins d’ailleurs, depuis des mois qu’il se rend à l’usine CAPSA. Ce site industriel est détenu par Citroën et son partenaire Changan à Shenzhen, au sud-est de la Chine. Auparavant, Lee Wei tentait de survivre chez Foxconn, où 230.000 ouvriers fabriquent, dans des conditions à la "Germinal", les nouveautés qu’Apple, Hewlett-Packard et Nokia vendent à prix d’or aux "geeks" de la planète. En comparaison, la fabrication automobile serait presque une sinécure. De son côté, à 9.600 km de distance, Jacques est bien content ce matin. Être à la chaîne ne l’empêche pas d’aimer les voitures. Surtout quand un nouveau modèle arrive, porteur d’espoirs, de commandes, et donc d’un travail qui perdure. Lee Wei et Jacques accomplissent les mêmes gestes, apportant leur énergie et leur attention à l’assemblage de la DS-X. Dévoilé au Mondial de Paris 2014, le nouvel SUV chic de Citroën est produit en Chine pour la clientèle locale, mais aussi en France pour le marché européen. Pour une fois que le consommateur chinois soutient, indirectement, l’emploi hexagonal.
Car, sans l’empire du Milieu, plus gros marché automobile planétaire, et l’accord en joint-venture que PSA et Changan ont signé en 2011, le projet 974, alias DS-X, n’aurait sûrement pas été développé. En effet, par ce contrat, Citroën s’est engagé à lancer, chaque année, une nouvelle DS en Chine jusqu’en 2016. Tout commença avec la DS5 fabriquée localement à partir de 2013. Puis vint la DS6 – une quatre-portes typée, dérivée de la DS4. Maintenant, c’était au tour du DS-X d’être assemblé à Shenzen.
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