En Europe, nous sommes en train de nous gratter la tête pour éventuellement interdire les voitures motorisées par du diesel alors que notre industrie produit de plus en plus de SUVs (voitures plus lourdes, moins aérodynamiques). Conduire un SUV deviendra alors vraiment un luxe si nous banissons les motorisations diesel. En effet soit il faudra acheter un SUV hybride ou électrique pour se donner bonne conscience ou passer à l’essence. Dans tous les cas de figure, la facture sera plus lourde si nous voulons continuer à rouler dans ces tracteurs de Chelsea comme nos amis londonniens les appellent.
Revenons à l’hybride, ce mode de motorisation est surtout intéressant en conduite urbaine, en conduite sur route ou sur autoroute, la consommation pourra surprendre bien des utilisateurs qui viennent du diesel. Nous revenons donc au diesel et sommes d’avis que ce combustible en étant moins gourmand en général que l’essence (à motorisation et puissance équivalente) est peut-être un carburant qui permet à kilométrage équivalent de mieux préserver nos ressources en énergie fossile que l’essence.
Par ces quelques lignes, nous voulons aussi indiquer qu’à l’avenir le type de combustion d’un véhicule devra peut-être plus tenir compte du type d’utilisation. En général, nous serions favorables à des voitures électriques en zones urbaines, et un diesel ne nous pose pas de problème majeur pour un voyageur de commerce qui effectue 40 à 50’000 kilomètre par an ou pour un livreur qui roule en camionnette.
Ces réflexions, nous amènent à reconsidérer la taxation des transports individuels. Nous serions très favorable à un système du type “pollueur-payeur” en adoptant un double critère. Le premier cirtère étant le critère du poids du véhicule, très facile à mettre en place. Ainsi, plus en véhicule est lourd, plus en principe il consomme et plus il est nécessaire d’extraire de la matière à la terre pour le produire, idem pour le détruire et le recycle en fin de vie, c’est la notion “dust to dust”. Le second critère serait alors d’imposer l’automobiliste en fonction de son kilométrage annuel, tout en ménageant une certaine progressivité selon les utilisations, les niveaux de revenus, de la taille de la famille, etc....Ce deuxième critère est effectivement un peu plus difficile à mettre ne place, mais avec la technologie il est tout à fait réalisable. Avec ce système disons “intelligent”, il sera possible de ne plus montrer du doigt quelqu’un qui roule 2’500 kilomètre par an et consomme en moyenne du 20 litres aux 100, alors que la personne qui roule 40’000 km par an et qui consomme du 5 litres aux cents est lui un bon citoyen écologiste.
Encore un autre élément que nous aimerions mentionner, notre industrie est souvent pleine de paradoxes. En Afrique, les groupes pétroliers vendent de l’essence et du gazole avec une teneur en souffre et en benzène bien au delà des normes en vigeur chez nous, c’est une étude intitulée “Diesel sale” et publiée par Public Eye qui révèlent certains chiffres alarmants. Alors, ne faisons pas comme si la pollution s’arrêtait aux frontières de l’Europe, un peu comme le nuage radioactif de Chernobyl qui s’était arrêté aux frontières de l’Alsace...ceci pour protéger le lobbying de l’industrie nucléaire.
Ayons donc le courage de dire la vérité sur le diesel comme sur les autres sources de combustible et réformons la fiscalité du transport routier.
Ted Pistonheads
NB: Nous n’avons volontairement pas touché l’aspect santé lié aux particules des carburants qu’ils soient diesel ou essence, ni le fait que les batteries doivent être recyclées en fin de vie.