Emanuel Marques, le directeur commercial chez Rodenbourg revient sur son parcours professionnel et son évolution de carrière. Il porte aussi une analyse sur la situation actuelle du secteur automobile au Luxembourg tout en mentionnant les évolutions possibles du marché et de sa profession.
Pouvez-vous revenir sur votre parcours professionnel ? Quel était votre premier emploi et que vous a-t-il apporté ?
Ma carrière professionnelle est une aventure, j’ai commencé à travailler en exerçant mon diplôme en électrotechnique pour une société de contrôle d’accès, vidéo-surveillance, systèmes de sécurité mais même si j’arrivais à remplir mes objectifs, quelque chose n’allait pas. J’avais le sentiment de ne pas être à ma place. Pourtant, j’avais un bon poste, des possibilités d’évolution. Suite à la création d’un nouveau poste dans l’une des sociétés de ce groupe, j’ai eu pour mission la vente, l’installation et la maintenance de traceurs destinés aux PME pour le suivi de leur flotte de véhicules.
Le contact avec cette clientèle était important et primordial ce qui m’a naturellement orienté vers le commerce. Une opportunité dans le commerce automobile s’est présentée en 2005 au sein du groupe Rodenbourg lors de l’achat d’un véhicule à titre personnel. Je suis né dans une famille où tous les métiers de l’automobile étaient représentés, j’ai accepté ce nouveau challenge.
De belles années de ventes se présentaient encore à l’époque, jusqu’en 2010, où le marché changea presque brusquement, c’était une révolution dans nos habitudes et notre confort quotidien. On a constaté un changement radical dans tout le processus de vente mais la fidélisation de ma clientèle est toujours mon arme secrète. Cette fidélisation est accompagnée d’un suivi de ce même client tout au long des années, lors de leur passage en après-vente, ou encore lors de leur changement de situation familiale, les obligeant à changer de voiture et de catégorie de modèle.
En 2013, j’ai eu l’opportunité de gérer et de suivre l’opérationnel de la concession Rodenbourg située à Foetz. Ce fut une expérience enrichissante et récompensée par l’attribution du poste de chef de ventes pour l’ensemble du groupe au siège de Strassen en complément de la responsabilité du site de Foetz.
Actuellement j’occupe le rôle de membre du comité de Direction et Directeur commercial du groupe Rodenbourg. Mon dernier challenge pour 2017 ? Etre responsable marketing pour le groupe Rodenbourg. C'est un domaine très complémentaire à l’activité commerciale et il s'inscrit dans la volonté du groupe de s’agrandir sur le marché luxembourgeois. On peut conclure que les traditionnelles 40 heures par semaine appartiennent au passé.
Quels regards portez-vous sur l'évolution du marché automobile au Luxembourg et quelles sont les nouvelles technologies qui vont révolutionner le secteur automobile selon vous ?
Très bonne question, c’est la question que tous les acteurs de l’automobile se posent pour le moment. On y trouve de tout : la voiture électrique, l'hydride, le sans chauffeur, la connectée, la partagée… On constate que l’automobile a plus évolué au cours des dernières années qu’en un demi-siècle. C'est une révolution qui va bouleverser nos modes de vie.
Concrètement, le passage du diesel vers l’essence et déjà bien imprégné dans nos esprits et celui de nos clients. La transition vers l’électrique se fait et s’accélère avec le système hybride, qui est un mode de transition moins radical. De plus, le développement de la technologie, en particulier la connectivité et la conduite autonome, aura un impact important sur l’usage de la voiture. Les solutions de mobilité passent par le développement du covoiturage ou du car sharing, ce qui amène le secteur automobile à définir de nouveaux business models.
Le rôle des concessionnaires évolue également : de la vente de véhicules neufs à la vente de services. Les attentes du consommateur ont changé et le concessionnaire doit devenir un expert en mobilité, en proposant systématiquement une série de services. Comme des solutions de financement, des extensions de garantie, des plans d’entretien, d'assurance, de car sharing, de location, d'assistance routière... La connaissance approfondie des différents produits financiers proposés sur ce marché est impérative.
Enfin, la voiture reste encore le moyen de transport privilégié par l’ensemble des consommateurs et contrairement à ce que l’on entend souvent, la génération Y montre toujours un vif intérêt pour ce moyen de transport. Il faut donc développer des produits et services adaptés à cette génération de consommateurs tels que, par exemple, le private lease ou les crédits flexibles. Le digital est primordial dans la communication.
Quelle est la citation qui vous inspire le plus ?
"Le seul moyen de faire du bon travail, c’est d’aimer ce que l’on fait" - Steve Jobs
