Des chiffres ? Un moteur V12 atmosphérique à 65°, à injection directe et doté de 48 soupapes, d’une cylindrée de 6 262 cm3 et dont la puissance culmine à 740 ch à plus de 8 000 tr/min. Quoi d’autre ? Une boîte de vitesses robotisée à double embrayage et 7 rapports. A lui seul, le pedigree de cette italienne impressionne. Mais lorsque l’on aborde les performances, c’est carrément l’émerveillement. La vitesse maximale s’établit à 340 km/h, le 0 à 100 km/h est abattu en 3,1 secondes. Et le 0 à 200 km/h, en 8,5 secondes grâce au Launch Control qui manœuvre lui-même la transmission pour tirer la quintessence du moteur ! Avec de tels chronos, la F12berlinetta est une invitation à la débauche, un pousse au « crime » que nous sommes allés essayer en Italie, chez Ferrari, tant sur la route que sur la piste de Fiorano qui a vu les plus grands s’y frotter : Schumacher, Irvine, Raikkonen, Massa ou encore Alonso. A la différence de la récente et « intégrale » FF, la nouvelle diva transalpine se contente de roues arrière motrices. Cela ne l’empêche pas de se montrer très « facile » pour une utilisation urbaine. Mais une fois que l’environnement devient plus propice, que les douze cylindres donnent » de la voix, la belle commence à dévoiler son caractère et à décoiffer son propriétaire (ou, en ce qui nous concerne, son conducteur). Les vitesses de passage en courbe ne cessent d’augmenter au fil des kilomètres,tout comme le volume sonore des échappements, dont la mélodie hérisse les poils du régime de ralenti jusqu’à l’approche du rupteur, fixé à 8 700 tr/min. Les limites d’adhérence du train avant semblent intouchables. Mais en sortie d’épingles, les gommes Michelin Pilot Super Sport de 20 pouces installés à l’arrière laissent souvent un avis de passage sur le bitume. Une fois sur circuit, la F12 surprend encore : avec son différentiel électronique, elle ferait passer n’importe quel novice pour un pilote. La berlinetta, avec ses 2,72 mètres d’empattement, son centre de gravité repoussé au plus bas (46 cm) et sa bonne répartition des masses AV/AR (46/54 %), n’est pas du genre piégeuse. Même lorsque le manettino (qui gère les aides électroniques à la conduite) est sur la position la plus radicale, les réactions du châssis sont contrôlables, à condition de rester très concentré, d’avoir quelques notions de contre-braquage, et de ne pas oublier qu’une pression sur la pédale de droite réveille 740 canassons. Quelques détails intéressants pour terminer : des trappes camouflées dans le spoiler avant s’ouvrent pour aérer les freins quand ils sont trop chauds. Et, le meilleur pour la fin : le V12 ne développe « que » 735 ch au banc moteur. C’est la force de l’air à 300 km/h qui permet de le gaver comme s’il y avait une petite suralimentation et ainsi, de gagner encore 5 chevaux. Lire la suite : www.autonews.fr