En attendant les volumes des Classe B et A, Mercedes renouvelle un incontournable de sa gamme : le ML. Vitrine de ses savoir-faire dans l’univers des SUV, comme l’est la S dans celui des berlines, cette troisième génération va notamment briller grâce à son efficience.158 : voilà le chiffre clé de cette troisième génération du ML. Ce n’est ni sa puissance ni le début de son prix ou les millimètres gagnés aux coudes, mais bel et bien les émissions de CO2 au km du ML 250 BlueTec. “Le nouveau ML a le potentiel d’établir encore une fois de nouvelles références dans l’univers des SUV : il consomme en moyenne 25 % de moins que les modèles précédents et constitue le véhicule le plus sobre de son segment, avec ou sans propulsion hybride”, affirme Joachim Schmidt, membre de la direction de Mercedes-Benz Cars. En effet, le ML 250 BlueTec n’affiche, avec son 4 cylindres, que 6 l en consommation mixte, soit effectivement 158 g/km. La réduction de la consommation atteint ici 28 % ! La recette ? Rien de magique, mais une optimisation généralisée, notamment de la boîte mais aussi de l’aérodynamisme avec un Cx record de 0,32, et l’appel au downsizing. Pour autant, ce ML 250 reste-t-il agréable à conduire et en phase avec le standing que doit offrir un tel modèle ? Incontestablement, oui, le “petit” 4 cylindres développant 204 ch, mais surtout offrant 500 Nm de couple, n’est en rien rédhibitoire, comme l’avait déjà prouvé la Classe S équipée de ce même moteur. Cependant, le ML 350 BlueTec, qui reste fidèle au V6 Diesel, n’a pas à rougir avec une consommation mixte annoncée de 6,8 l, soit 179 g/km, synonyme d’un recul de 24 % par rapport à la génération précédente. Même si les mécaniques essence n’ont pas vraiment la cote, le bloc 6 cylindres du ML gagne aussi en efficience. Ainsi, le V6 BlueDirect du 350 4Matic BlueEfficiency passe de 272 à 306 ch, voit son couple gagner 20 Nm, à 370 Nm, ce dernier devenant surtout utilisable sur une plage plus large, de 3 500 à 5 250 tr/min. Quant à celui que l’on conjugue au superlatif, le ML 63 AMG et ses 517 ch, il faudra attendre le premier semestre 2012. Le ML a donc, au chapitre mécanique, tout pour perpétuer un succès qui dure depuis 1997. Depuis cette date, pas moins de 1,2 million du SUV à l’étoile ont pris la route dans le monde. Le poids de l’électronique sur et hors de la route Moins haut, plus long et plus large, le ML change de silhouette. Certes, cela reste un grand SUV, mais sa ligne s’affine et gagne encore en caractère. Pour ceux qui en voudraient plus, à la façon d’un X6, il se murmure que Mercedes s’apprête à répondre au Bavarois avec un MLC, un ML Coupé. Mais en attendant, les évolutions de ce nouvel opus vont bien largement au-delà du style. Malgré un poids dépassant les 2 tonnes, le ML conserve un comportement routier qui ne traduit pas cette masse. Si, en plus, vous ajoutez la suspension pneumatique, Airmatic, et l’Activ Curve System, c’est-à-dire des barres stabilisatrices actives, le ML en offre encore plus. Aussi bien sur la route, avec plus de dynamisme et beaucoup moins de roulis, mais aussi en off-road. En effet, le ML offre de vraies possibilités de franchissement, même si la très grande majorité des clients ne les testera sans doute jamais. Avec le Pack On&Offroad, qui offre notamment une boîte de transfert, un différentiel inter-pont, une garde au sol de plus de 280 mm, là, le grand SUV Mercedes peut quasiment passer partout. Même dans des gués de 600 mm. Cependant, ce pack ne sera sans doute pas le plus prisé, contrairement au Pack Sport. Parions également sur un Pack Business à destination des entreprises et des professionnels, car avec 158 g/km, ils seront forcément sensibles à cette nouvelle génération du ML. A moins qu’ils attendent, fin 2012, le ML 300 BlueTec Hybrid qui n’affichera que 149 g/km.(journalauto)