Arrivée à mi-carrière, la Toyota Prius III s’offre un léger restylage. L’occasion de constater qu’elle demeure la plus aboutie des hybrides abordables.
La Toyota Prius a passé le cap du million d’exemplaires vendus en 2008, après onze ans de carrière. Il ne lui a ensuite fallu que deux ans pour franchir la barre des deux millions. Entre temps, elle s’est arrogée (durablement semble-t-il) la tête des ventes de voitures particulières au Japon.
Inutile de dire que la Prius a grandement contribué à l’image écolo du constructeur japonais, plus enclin à communiquer sur ses hybrides que sur son autre spécialité, les véhicules tout-terrain, un peu moins dans l’air du temps. Une stratégie qui porte ses fruits, puisqu’une Toyota sur dix vendue dans le monde à l’heure actuelle est une hybride. En France, il se vend d’ailleurs plus de Prius (2,429 exemplaires en 2011) que de Land Cruiser (2,179 unités écoulées en 2011). Quant à l’Auris HSD, jumelle technique discrète de la Prius, elle rallie encore plus de suffrages que cette dernière, avec plus de 4.500 unités vendues en France l’an dernier.
En un mot comme en dix, Prius est désormais synonyme d'hybride dans l’esprit du public. Les deux autres constructeurs proposant des modèles à double motorisation à moins de 50 000 € — Honda et PSA — ne font que rêver de ce succès planétaire.
Un tel engouement ne saurait toutefois s'expliquer par le seul effet d'une communication réussie. Contrairement aux Honda Insight et CR-Z, la Prius peut en effet évoluer par la seule force de l’électricité. Quant aux hybrides Diesel signées PSA, tout juste commercialisées, elles revendiquent un statut haut de gamme, avec un tarif en conséquence, qui en limite la diffusion. Bien installée sur le marché et combinant tous les avantages de l’hybride, la Prius dispose d’une longueur d’avance.
En bonne Toyota, la Prius met un point d’honneur à ne vous créer aucun souci lors d’un usage quotidien. Entendez par là qu’elle se montre absolument lénifiante à conduire pour un amateur de mécanique mais qu’elle saura convaincre l’immense majorité des consommateurs qui considèrent l’automobile comme un simple moyen de déplacement. Silence de la propulsion électrique, douceur de la transmission à variation continue, maniabilité impressionnante pour un modèle de cette longueur (4,48 m), réelle capacité de reprise lorsqu’on met le "pied dedans"… Autant d’arguments qui feront mouche auprès du bon père de famille.
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