Il y aura vingt-trois exemplaires du Juke-R, pas un de plus. Tour de manège au volant de la version échevelée du très populaire Juke, conçue sur la base du coupé GT-R mangeur de Porsche 911.
De grandes roues, une garde-au-sol à l'avenant et des pare-chocs menaçants… Et tout cela, pour conduire les enfants à l'école ? Il y en a que la mode du "crossover" laisse pantois. Alors qu'on ne vienne pas leur parler d'un Nissan Juke fort de 485 chevaux !
Le petit frère du célèbre Nissan Qashqai, le favori des familles s'encanaille sérieusement dans cette version "R". Que les bonnes gens se rassurent : elles n'en croiseront pas à tous les coins de rue. Nissan monnaie en effet l'engin au prix fort outrageux de 450 000 euros pièce, conséquence d'une fabrication purement artisanale. Aussi bien, il ne devrait pas y avoir plus de vingt-trois exemplaires du Juke-R dans le monde. Pourquoi ce chiffre ? Parce que "23" se prononce "nijû san", peu ou prou comme les deux syllabes du nom de "Nissan". Il suffisait d'y penser.
Quelque part, il existe un monde onirique peuplé de publicitaires et d'attachés de presse déjantés, où le moindre caprice a force de loi. Un monde dans lequel le Nissan Juke-R n'aurait aucune peine à justifier son existence… Ici bas, en revanche, où règnent les comptables et les commerciaux, on peine à lui trouver une raison d'être. Rajeunir l'image de marque de Nissan ? Oui, bien sûr. Après tout il n'y a rien qui réjouisse davantage l'internaute pré-pubère qu'une vidéo montrant le Juke-de-Maman transformé en bolide en train de négocier un virage tous pneus fumant et hurlant. C'est "trop l'éclate", savez-vous bien ? Le concessionnaire Nissan local vendra-t-il pour autant davantage de voitures ? Nul ne le sait. Et le constructeur lui-même ne se risquera pas à l'affirmer.
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