Ce n'est pas nouveau, on en parlait déjà en septembre, mais les inquiétudes renaissent chez Ford à Genk. Un conseil d'entreprise extraordinaire a été convoqué pour mercredi matin à 9 heures. Le ministre président flamand Kris Peeters est ensuite convié, ce qui n'est pas bon signe. On parlerait même de fermeture. Le conditionnel reste de rigueur. Déjà en septembre, la rumeur d'une fermeture avait couru. Il n'en fut rien et la construction de la nouvelle Mondeo allait être confirmée. Mais, dans le même temps, la direction avait aussi annoncé des mesures d'économies. Alors, la version la plus optimiste qui circule serait l'annonce de ces mesures: par exemple, davantage de chômage technique, un moindre mal face à une autre possibilité annoncée lundi par le journal allemand Frankfurter Algemeine Zeitung: la fermeture pure et simple du site. Une rumeur ? C'est possible mais certains éléments sont plutôt sombres. Pour l'instant, l'usine est fermée en raison de la surproduction: pas le bon moment. Le ministre président flamand est invité: pas très bon non plus. Manière de lui expliquer une décision difficile. D'ailleurs, Kris Peeters lui-même dit sentir une odeur de mauvaise nouvelle. Sinon, il n'y aurait pas de conseil d'entreprise extraordinaire. Le directeur de Ford Europe souhaiterait aussi rencontrer Elio Di Rupo, mauvais signe. Autres éléments en défaveur de l'usine limbourgeoise: l'âge moyen des travailleurs, 48 ans, l'effondrement du marché, le manque d'attrait pour les gros modèles ou encore la concurrence Ford toute proche, à Sarrelouis et à Cologne. 4300 personnes travaillent à Genk et plus de 2500 autres en dépendent. Une fermeture aurait donc 7000 visages. Sources : www.rtbf.be