Le groupe, dont les usines nord-américaines tournent à plein, a manqué de capacités l'an dernier. Il investit pour profiter de la croissance prévue aux Etats-Unis. Au salon de Detroit, il présente le concept du futur pick-up F et relance sa marque Lincoln.
Le marché auto américain n'est pas prêt de stopper sa croissance. Rien à voir avec l'Europe! «Le marché croît plus vite que le PIB aux Etats-Unis. C'est lié à l'obligation de remplacer des véhicules âgés. L'âge moyen du parc est de 11 ans, contre 6 ou 7 il y a quelques années. Un vieillissement dû à la crise qu'on a connue», nous explique Jim Farley, vice-président en charge des ventes et du marketing de Ford. Les ventes totales «devraient arriver à 15-16 millions d'unités cette année aux Etats-Unis, contre 14,8 l'an dernier», pronostique le dirigeant. Après 10,3 millions en 2009, mais17 millions en 2005.
Dans ce contexte porteur, Ford avait annoncé fin décembre 773 millions de dollars (580 millions d'euros) d'investissements, pour accroître les capacités dans le Michigan. Avec 2.350 nouveaux emplois à la clé. «Nous avons crû moins vite que le marché l'an dernier aux Etats-Unis, par manque de capacités. Toutes nos usines tournent en 3x8 », affirme Jim Farley. Mais avec «nos nouveaux investissements, nous aurons le potentiel voulu pour croître comme - ou plus que - le marché, si nos produits reçoivent l'accueil escompté». Ford compte d'ailleurs fabriquer, au premier trimestre 2013, 750.000 unités en Amérique du nord, soit une progression de 11%. Une situation qui contraste avec celle du Vieux continent, où Ford ferme des usines (Belgique, Grande-Bretagne).
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